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Décès de Salifou Diallo : La fin d’une gouvernance dirigiste à l’Assemblée nationale ?

21 août 2017, 01:45, par Eric de KOURIA

Félicitations à vous ! Merci pour ce beau témoignage. Vous savez tous ceux qui sont nés après la révolution, et qui vouent une vénération aveugle pour cet homme ne le connaissent nullement. Il est incontestable, c´est un homme de convictions, mais aussi un homme de traitrise. En effet je me souviens de l´organisation des 20 années de l´assassinat de Thomas SANKARA que nous avions voulu célébrer avec la caravane Thomas SANKARA. C´est le même Salif DIALLO qui avait organisé la contre manifestation, le même qui traitait Thomas SANKARA de tous les noms. Enfin, oublions tout cela car il n´est plus de ce monde. Seuls les charognards tournent autour des cadavres. Mais eux pourtant pendant plus 25 ans ont vilipendé Thomas SANKARA. Nous vrais SANKARISTES, sommes des Hommes et de Femmes de pardon. Nous n´avons pas oublié, nous avons seulement pardonné. Seulement, nous n´allons pas laisser ces « milliardaires » réécrire l´histoire que nous connaissons. Nous ne leur ferons pas ce cadeau. Vous savez celui qui trahit une fois peut encore trahir deux fois, ainsi de suite, et cela devient une habitude. Ils (tous ceux qui sont restés avec Blaise Compaoré) se sont mis d´accord pour tuer Thomas SANKARA, car ce dernier les empêchait de bouffer. Hé bien, ils ont bien bouffé et se sont trahis entre eux.
Mon cher Okpayielo , merci pour votre témoignage, nous avons des choses à nous raconter. J´ai connu Salif DIALLO sur une « mobylette Puchoma ». J´étais encore sur les bancs du Lycée. Nous aimions les écouter. Nous leur avons fait une confiance aveugle. Tous les activistes de la révolution nous les avons côtoyés…jusqu´au clash du 15 octobre 1987. En octobre 1987, lors de la célébration du quatrième anniversaire du DOP, « Discours d´Orientation Politique » j´étais à Tenkodogo. J´ai encore des témoins oculaires en vie qui pourraient l´attester. À l´époque il y avait du plomb dans l´air. Jonas SOMÉ avait eu le culot de contredire publiquement le président du Faso. Ceux à qui cela pouvait profiter, ont fait tout afin que les problèmes internes du CNR, soient exposés au public, alimentant ainsi les complots. Ainsi survint le 15 octobre. De là, il y a eu les deux camps. Ceux qui étaient dans le système, et ceux qui ne l´étaient pas.
Salif DIALLO !? J´ai aimé l´homme jusqu´en octobre 1987. Depuis 1986 je ne l´ai plus revu, si ce n´est á la télé ou dans les journaux. Le Burkina a perdu un de ses fils. Sa famille a perdu un être cher, et ses courtisans ont perdu un sauveur. L´histoire récente du Burkina a perdu un de ses piliers fondamentaux. Nous sommes des humains, donc appelés á mourir un jour. Beaucoup ont gouverné au Burkina, comme s´ils n´auraient jamais un jour des comptes à rendre. Ils ont amassé et continuent d´amasser des milliards ! Ils ont construit des fortunes faramineuses. Erreur, aux hommes, vous pourrez toujours refuser de rendre compte, mais à Dieu personne n´échappera. Que Dieu le reçoive comme il se doit et comme bon lui semble dans son royaume.
La Patrie ou la Mort, Nous Vaincrons !


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