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Grève des chauffeurs routiers : Le mot d’ordre levé

13 août 2017, 17:51, par Voyageur

La médiation de sortie de crise qui opposait les transporteurs routiers au gouvernement, entreprise par le Chef de l’Etat, semble s’inscrire dans la logique de l’adage selon lequel ’ ’un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès’’. En effet, si l’on devrait situer les responsabilités, la première pierre serait jetée sur les transporteurs dont certains ont eu des comportements excessifs en forçant le passage à des barrières de sécurité. De surcroit, selon des responsables du ministère des transporteurs, des jets de pierres ont été effectués par des transporteurs en direction des forces de sécurité. Cela constitue des infractions répréhensibles. D’aucuns disent que les forces de sécurité auraient dû tirer à bout portant sur les pneus des camions fugitifs. Cela fait partie entre autres des moyens légitimes de rétablissement de l’ordre par la force .Mais, les forces de l’ordre étaient conscientes des difficultés de paiement des taxes de 25.000 FCFA requises par l’UEMOA pour le franchissement du poste juxtaposé de contrôle frontalier, ce qui a entraîné le blocage des transporteurs dans l’attente d’un compromis avec les autorités. Dans ces conditions, si la sécurité avait fait des tirs sur des pneus qui pouvaient être gravement perforés, cela occasionnerait des dépenses supplémentaires pour les transporteurs. Il n’était pas non plus indiqué qu’elle fasse usage du gaz lacrymogène qui pouvait provoquer des incendies avec des camions transportant des hydrocarbures inflammables. Retirer leurs permis et documents de véhicules et les laisser partir, bravant ainsi l’interdiction, serait une offense à l’autorité de l’Etat et pouvait avoir des conséquences dangereuses sur la sécurité du Burkina s’il y avait des terroristes et des armes trafiquées au niveau des chauffeurs fugitifs. Par conséquent, la riposte de la sécurité a consisté à infliger quelques châtiments corporels à des chauffeurs qui ont refusé d’obtempérer et qui ont lapidé des agents de sécurité. Tous les chauffeurs n’ont pas subi cette riposte de légitime défense des forces de sécurité mais les récalcitrants. Les citoyens doivent éviter de provoquer des agents armés de sécurité et de se plaindre ensuite en victimes innocents. Nul n’étant censé ignorer la loi, il faut éviter de se mettre en conflit avec la loi. Néanmoins, il faut saluer les médiations des autorités coutumières (Mogho Naba) et celles politiques (Premier ministre, Président du Faso) qui ont permis une sortie rapide de crise pour ne pas exacerber la crise économique nationale et causer inutilement du tort aux nombreux voyageurs dont ceux du pèlerinage à la Mecque.


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