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Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

24 juillet 2017, 20:00, par Yanoogo

On avance en général des justifications fallacieuses à la nécessité de limiter les naissances. Il s’agit de réduire la pauvreté en Afrique, de favoriser le développement, d’améliorer la santé de la mère et de l’enfant, de réduire le taux de mortalité infantile (!en diminuant le nombre de naissances !), d’éliminer la famine, etc.

L’élite africaine répète béatement la nécessité de réduire la natalité sur la base de l’idée selon laquelle moins d’habitants signifierait que les gouvernements pourraient mieux prendre soin d’eux. Les personnes sont perçues comme des problèmes et non comme des esprits capables de concevoir et de mettre en œuvre des solutions à leurs problèmes. Une partie de l’élite africaine pense le développement de l’Afrique en termes de manne financière déversée par l’Occident et qu’il faudrait distribuer. Dans ce contexte, moins de personnes équivaudrait à une augmentation de la part de chacun. Rien n’est plus faux bien entendu car l’histoire n’a jamais fait le cas d’un peuple développé par un autre. Diminuer la population ne diminue pas le chômage car les emplois ne sont pas crées par une entité extérieure. C’est la population qui crée l’emploi.

De plus, l’idée selon laquelle on peut éliminer les pauvres dans une société en réduisant leur procréation fait montre d’une ignorance crasse de la dynamique économique d’une société. Sans augmenter la prospérité du pays dans son ensemble, éliminer les pauvres et les pseudos riches deviendraient pauvres. En prenant l’exemple du Burkina Faso où presque 50% des recettes de l’État sert à payer les fonctionnaires, éliminez les paysans pauvres qui en réalité sont ceux qui produisent les richesses, et il n’y en aura plus pour payer les fonctionnaires.


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