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Programme de projets partenariat public-privé. L’opposition politique pas contre le PPP, mais le gré à gré

12 juillet 2017, 13:48, par Kôrô Yamyélé

- Zemosse, malheureusement tout passera comme une lettre à la poste parce que les burkinabè ne réfléchissent jamais avant d’agir. Même dans l’AN au moment du vote de cette loi, je peux te jurer qu’il y a eu certainement des députés du MPP qui ne sont pas d’accord avec ce vote mais c’est l’effet du mouton, ils suivent bêtement. N’oublie pas que beaucoup ont encore peur du gourou Salif Diallo et ils croient qu’il peut les faire du mal comme au temps où il était prince sous Blaise.

Regarde la campagne mensongère et le dénigrement organisés autour de l’opposition pour cette affaire ! A croire que les burkinabè sont dans leur grande majorité des niais ! J’ai souvent écouté les émissions inter-actives et à écouter des interventions des gens qui se prennent pour des experts PPP alors qu’ils ne sont rien du tout, c’est là où je me suis convaincu que les burkinabè dans une grande proportions sont niais. Par exemple dans HFM, à écouter un cartain Larba, je me suis convaincu qu’il y a des gens dans ce burkina, même si tu mets de l’eau dans un mortier et tu leur demande de piler, ils vont le faire.

Ensuite le Pr Laurant Bado a bien précisé qu’il va voter la loi (Parce qu’il est de la majorité je suppose), non sans s’adresser au PAN les traitant de voleurs qui se enrichis auprès de Blaise Compaoré (Pour certainement attirer l’attention et mettre en garde). Je n’invente rien, ce fut á la télé !

Pour terminer l’opposition n’a jamais dit qu’elle était contre le PPP qui est un instrument de financement du développement mais elle dit que la méthode du gré à gré n’est pas convenable, ce qui est vrai et archi vrai. Malheureusement les moutons burkinabè n’ont rien compris. Il fallait passer par la méthode paysanne pour faire comprendre aux burkinabè :

- Je veux acheter 20 poulets pour ma fête. J’envoi Babwanga les acheter. Il arrive au marché de poulets où il y a plusieurs vendeurs. Mais il connait un parmi eux. Il l’appelle et ils s’entendent (PPP Avec gré à gré). Il y a deux choses :

1/- Babwanga est honnête et il les achète au prix normal du marché de ce jour et que les poulets sont gros (Ce qui est rare dans ce Burkina avec tous ces détournements),

2/- Babwanga est malhonnête comme la plupart des burkinabè aujourd’hui et veut y avoir des avantages. Et là il y a 2 options : (i) Il s’entend avec le vendeur et majore les prix et le vendeur lui refile une ristourne pour lui, ou (ii) Il achète des poulets maigres et le vendeur facture au prix du gros et lui refile la ristourne (C’est ce cas qui est fréquent au Burkina avec des ouvrages mal faits qui croûlent à peine une année après réfection).

- Or l’opposition dit, oui allez acheter les poulets parce qu’il faut en effet fêter, mais ne les achetez pas à n’importe quel prix ni n’importe comment. L’opposition a simplement dit : Oui ! Nous sommes d’accord avec l’achat des poulets. Mais une fois au marché, Babwanga devra dire aux vendeurs : ’’Approchez ! Je veux 20 gros poulets et au meilleur prix ! Faites vos offres afin que je choisisse le meilleur’’, sans oublier qu’il peut, selon les offres, acheter 10 par ci, 5 par là et 5 de l’autre côté pour avoir ses 20 poulets de la fête.

CONCLUSION  :
(i) Avec le PPP de gré à gré, les burkinabè viennent de montrer qu’ils ne sont pas visionnaires en acceptant une forfaiture qui va enchaîner leurs petits enfants et arrières petits-enfants dans la spirale de la dette. Ils ont donc été traîtres et complices d’une forfaiture dont les auteurs n’ont plus longtemps à vivre même si je ne suis pas un prophète. Je le dis seulement en référence à l’espérance de vie dans ce pays (60 ans !). C’est exactement comme si les auteurs de cette affaire se sont : ’’Nous on s’en fout ! Nous ne seront plus là pour gérer les choses. Pourvu que nous gagnons maintenant pour commencer !’’.
(ii) Les burkinabè ne sont pas visionnaires car c’est au moment de transférer le bien au Burkina Faso que le problème va se poser. En Effet, celui qui a financer et qui exploite peut poser des conditions si le bien est rentable, et celà peut être source de conflits (guerre pendant ce temps les auteurs de cette forfaiture sont tous morts). Le cas de la Côte d’Ivoire aurait dû nous enseigner : au moment où Laurent Gbagbo voulait reviser tous les accords qui avaient atteint les 99 ans, c’est ce moment que les gens ont inventé et financé une rebellion pour le terrasser en tuant de nombreux ivoiriens, et l’envoyer à la Haye.

Par Kôrô Yamyélé


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