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Lutte contre l’incivisme et la drogue : Des acteurs de la lutte sensibilisés

23 juin 2017, 11:11, par kwiliga

« En dehors des questions d’emplois, de formation professionnelle, l’une des attributions dévolues à notre département, c’est de veiller au bien-être des jeunes, à leur santé sexuelle et reproductive. Nous avons également pour mission de veiller à ce qu’on ait une jeunesse civique, responsable et citoyenne »
Donc, si on lit bien cette phrase introductive, vous pensez que le bien-être des jeunes, leur civisme, leur responsabilité, leur citoyenneté, sont à délier du fait qu’ils aient pu accéder à l’emploi et à la formation professionnelle.
N’est-ce pourtant pas là l’essentiel ? Ne sont-ce point les jeunes en déshérence qui risquent de ne pas trouver leur place dans notre société et par là, en ressentir un sentiment de rejet, un mal-être, qui va les amener à l’incivisme,....
Franchement, parfois, ministres ou autres cadres de l’administration, vous parlez seulement pour aligner des mots. Si jamais l’on se prend à vous écouter ou à vous lire avec quelque peu d’attention, on se rend compte alors que vous vous êtes dans la rhétorique pure et ne maitrisez pas la structure de votre discours ou même les objectifs de votre mission.
Du coup, on se retrouve avec un fatras "tout mélangé", d’incivisme et d’emploi, de santé reproductive, de jeunes élèves ou étudiants, de formation professionnelle... pour terminer par un discours absolument pas maitrisé quant-aux effets dévastateurs de LA DROGUE.
Mais de quelle drogue nous parle-t’on ici ??? Hé bien le suspens restera intact et chacun pourra se forger son opinion en fonction de ses aprioris personnels. Moi, par exemple, je suppose qu’on parle essentiellement du Djapalo.
Il en est de même quand on en vient à parler des usagers : « Partout dans nos établissements et même les écoles primaires, les jeunes consomment la drogue de manière exagérée". Dieu quel constat accablant, nous avons éduqué une génération de drogués. Plusieurs générations d’ailleurs, puisque le phénomène s’étend de l’école primaire à l’université, sans que l’on nous fasse part de :
- Quelle proportion de jeunes en fonction des tranches d’ages ou des établissements fréquentés ?
- Quel type de produit ?
- Quelle fréquence d’absorption ?
- Quelles différences entre CSP et type de produits ?
- Qu’en est-il de la polytoxicomanie ?
Tout ça devient de la propagande alarmiste qui se nourrit d’amalgames et qui au final ne nous apprend rien sur le sujet et ne nous aide pas à combattre le fléau.


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