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Burkina-Faso : Selon la CODER, la réconciliation nationale est un passage obligé. Tôt ou tard !

20 juin 2017, 09:47, par Sidpasata Veritas

Une réconciliation "obligée" n’en n’est pas une : c’est un simulacre et le Burkina n’en a pas besoin.
Il faudra d’abord se mettre d’accord sur ce que vous entendez par "réconciliation nationale".
- s’il s’agit que les hommes politiques au pouvoir se réconcilient avec ceux qui ont perdu le pouvoir ou qui n’ont plus aucun espoir de parvenir au pouvoir ; cela n’est pas une cause nationale. Que les retraités de la politique abdiquent tout simplement et qu’ils aillent se reposer s’ils sont trop vieux pour travailler ou qu’ils se trouvent d’autres activités que la politique qui ne doit pas être vue comme un métier ou un vulgaire gagne-pain indispensable. La réconciliation entre des politiciens qui ont des comptes à se régler n’est pas une cause nationale. Que la CODER arrête de prendre ces marchandages de politiciens pour une réconciliation nationale. C’est ainsi que le régime déchu de Blaise Compaoré voyait les choses : il se prenait pour la nation entière, faisant de ses moindre désir autant de cause nationale, justifiée par sa seule logique à imposer à tous à tout prix. ça, c’est du passé !
- s’il s’agit de dire qu’il faut réconcilier le pouvoir et l’Opposition, c’est alors prendre la confrontation des idées politiques pour un conflit de personnes, ce qui est une aberration sans nom. Laissez les deux quand s’affronter politiquement et démocratiquement
- s’il s’agit de dire qu’il faut réconcilier avec leurs victimes innocentes ceux qui, hier au pouvoir, prenait toute la nation en otage pour servir leurs intérêts égoïstes, et qui n’ont pas hésiter à faire tirer sur une population désarmée et insurgée contre leurs abus, alors, c’est prendre le burkinabè pour des imbéciles et les enfants du bon Dieu pour des canards.
En tout état de cause, ce n’est pas aux bourreaux d’enseigner le pardon aux victimes qui attendent que justice leur soit rendue à eux qui s’insurgeait pour mettre fin, ente autres, à l’impunité. Aucune vraie réconciliation n’est possible sans la JUSTICE pour les victime. Qui a commis une faut ? Qu’il le reconnaisse d’abord, qu’il l’avoue, qu’il accepte la sanction avant de demander pardon. Alors seulement, si la victime le souhaite, la réconciliation sera possible.


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