Grève des agents du trésor : Le gouvernement ne peut pas accorder le statut autonome exigé

J’insiste une fois de plus sur le fait que les syndicats sont en train de vendanger progressivement leur capital sympathie auprès de la population par des exigences trop exagérées. Ils font montre d’un comportement "enfant gâté", d’une irresponsabilité et d’une absence quasi totale de patriotisme à un moment où nous revenons de loin et où nous devrions serrer les coudes pour remonter la pente. On nous parle du train de vie du gouvernement et du parlement. Soit ! si c’est ce train de vie qui est anormal, mettons nous ensemble pour le dénoncer et exiger des changements. Est-ce une raison pour aussi revendiquer le beurre, l’argent du beurre, l’argent des vacances et l’argent du champagne ? Oui, car il y a de nos fonctionnaires qui boivent du champagne, qui dorment à Ouaga 2000 et qui changent de véhicule tous les 3 ans. Ce sont les mêmes qui viennent en retard au service et choisissent de traiter 2 à 3 dossiers et de fermer leurs bureaux après. Si on est burkinabé, patriote, va-t-on prendre en otage le peuple, ceux qui travaillent pour payer les impôts (que vous refusez du reste d’encaisser) ? Il y a des fonctionnaires qui croulent sur les dossiers ; endettés dans les banques et qui boivent la bière seulement une fois le week-end. Mais ces fonctionnaires n’iront jamais jusqu’à ce niveau de dédain de la cause publique. Ils sont à l’image de nos parents qui souffraient les impayés de salaire mais qui n’ont jamais failli un seul jour à leur tâche. L’Etat doit penser à ceux là pour prendre ses responsabilités afin de ne pas les décourager.
C’est au gouvernement plus que jamais de durcir le ton et d’arrêter la mascarade. Trop c’est trop ! "A trop marchander, on finit par éclairer la conscience du vendeur". Nous avons compris que ceux qui sont au-devant de ces mouvements ont radicalement tourné le dos au peuple et pour eux, ce peuple là peut aller se faire cuire un œuf, seuls leurs intérêts prévalent. Alors, Mr l’ETAT vous incarnez la force publique, alors sifflez la fin du match, remettez tout à plat avant que le peuple ne se soulève contre ses serviteurs qui ont perdu tout sens du service public !
Alors, attention, attention !