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Proposition de loi sur le droit de grève : Le Chef de file de l’opposition politique demande son retrait pur et simple

13 mai 2017, 21:28, par La moderation

L’UAS et ses soutiens feraient mieux de proposer des amendements au projet de proposition de loi au lieu de tout rejeter en bloc. Qu’ils le veuillent ou non, il faudra absolument relire les lois relatives aux grèves. On ne peut pas continuer à subir les humeurs d’une poignée de citoyens payés grassement sur les ressources, fruit du labeur d’une population dont plus de 43% vivent avec moins de 500 frs CFA par jour. Ce sont les mêmes qui se plaignent constamment des coupures d’eau et d’électricité en feignant d’ignorer que plus de 70% de la population ne bénéficient pas encore de ces services. Ils veulent également que l’on diminue les prix des produits de première nécessité, ce qui revient à réduire les revenus des producteurs, revenus que l’on sait très modestes. On réclame des augmentations tout azimut de salaires, d’indemnités et d’autres avantages, ignorant sciemment le sort de la masse de chômeurs et de jeunes en quête d’emplois. Avec ca l’on crie sur tous les toits que les revendications des syndicats visent le bonheur de tous les burkinabè. Honte aux menteurs, aux esprits malins et aux manipulateurs de tous bords.
ZEPH croit naïvement que le monde syndical le soutiendra lors des prochaines élections. Il oublie que la majorité des dirigeants syndicaux militent dans les partis de gauche et/ou communistes qui appelleront à voter contre les libéraux et néolibéraux. Il fait preuve d’irresponsabilité en demandant le retrait pur et simple de la proposition de loi au lieu d’appeler au dialogue afin de parvenir à un texte gagnant-gagnant.
Par ailleurs, il est un véritable niais politique. Depuis un certain temps, il est devenu, sans s’en rendre compte, le chef de file des anti-insurrection et joue bien son rôle croyant pouvoir en profiter si le MPP venait à perdre le pouvoir avant le terme de son mandat ou à l’issus des élections de 2020. Le CDP et ses alliés du Front républicain ne lui donneront pas cette chance, étant donné qu’ils n’ont pas oublié que c’est lui qui était à la tête du mouvement qui a abouti à leur chute. A supposer même que les tenants actuels du CDP-Front républicain souhaiteraient lui pardonner de qu’ils ont toujours considéré comme une « trahison », leurs mentors, Blaise et François Compaoré ne le lui pardonneront jamais.
Pas de réconciliation possible entre ZEPH et le couple CDP-Front républicain ! Pour le couple CDP-Front républicain, l’UPC de ZEPH, tout comme le MPP des RSS, sont des « ennemis politiques » qu’il faut anéantir coute que coute ; tôt ou tard !


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