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Situation nationale : Selon le PITJ, « les usurpateurs du MPP » sont dans l’impasse avec un lourd contentieux de crimes de sang

31 mars 2017, 14:55, par Kôrô Yamyélé

- Élève de maternelle, je suis le Kôrô Yamyélé et je vais te donner les informations que tu souhaites :

1/- Le peul en question est Naaba Motiba (que celà plaise ou pas aux mossis, il fut Naaba). Il semble que ce soit un Barry. Il fut le 21ème empereur des mossis et a régné de 1659 à 1666 soit 7 ans. C’est a mort de Naaba Ouri qu’il a prit le trône et à sa mort, ce fut le tour de Naaba Warga. Je t’informe que dans la liste des Moro Naabas de Ouagadougou, quand arrive son tour, on écrit toujours ’’(Usurpateur)’’. Je t’informe aussi que les mossis n’ont pas du tout aimé cette situation que beaucoup ne digèrent pas jusqu’à nos même ne l’ayant pas connu !

2/- En fait il s’agit du fétiche ’’Tiibo’’ du royaume de qui a été emporté en direction Ouahigouya. A la mort de Naaba Gningnemdo, les notables de la cour intronisèrent le fils cadet du roi qui devint le Moogho Naaba Koundoumié 6ème roi de la dynastie des rois du royaume d’Oubritenga (la terre d’Oubri), et 8ème de la dynastie de Ouédraogo. Les notables avaient opté pour ce choix compte tenu de la cruauté du frère ainé de ce dernier, Yadéga, qui se trouvait à l’époque chez un oncle et qui ne vivait pas dans la cours du roi. Pendant qu’il exigeait d’une femme qu’il trouvait effrontée de piler son enfant dans un mortier celle-ci lui répondit en ces termes : ’’C’est parce que tu es si cruel que ton frère cadet a été désigné à la succession du trône à ta place après la mort du Roi’’. Furieux d’apprendre que son père était mort et que le trône qui lui revenait de droit était occupé par son frère, il leva son armée et marcha vers Ouagadougou, pour reprendre son trône usurpé. La reine mère informée des intentions de son fils l’arrêta à l’entrée de Ouagadougou. Elle le calma et réussit à lui faire rebrousser chemin. Gardienne des fétiches sacrés qui font la puissance et la royauté, du Roi des Mossi. La Reine Mère les avaient dérobés et confiés à sa fille Pabré (sœur de Yadéga). Celle-ci était chargée de les apporter à son frère Yadéga qui attendait tout tranquillement à une vingtaine de km de Ouagadougou, dans un village qui portera (et porte toujours) le nom Pabré (nom de la jeune fille). L’on raconte que La Reine Mère l’ayant intercepté, lui avait dit ceci : ’’Mon fils, tu sais bien ce qui fait du chef Mossi un Roi puissant, moi en tant que Zak-Pugksma, j’ai la garde des fétiches, repart tranquille, je t’enverrai les amulettes sacrées, et ainsi tu deviendras le chef suprême des Mossi’’ . Naaba Koundoumié constata la disparition des fétiches, il mobilisa son armée pour combattre son frère et reprendre les amulettes sacrées qui lui conféraient le titre de roi des Mossi. Ses ministres et son entourage qui savaient que Yadéga était rompu à l’art de la guerre et que ce serait une folie de l’attaquer, le supplièrent de renoncer. Ils lui avouèrent sans honte que lancer une attaque contre son frère c’est conduire son peuple au massacre. Mais les fétiches sont restés à Gourcy. Et c’est depuis lors que la cérémonie du faux départ vers Ouahigouya a lieu tous les vendredi matin vers 6h30 ou 7h30 au plais du Moro Naaba. Je rappelle que Naaba Koundoumié, fils d’Oubri, régna de 1338 à 1358 et il laissa le trône à son fil Kouda.

- Retenons que malgré tout ce qui est menti au fil de l’histoire, en permanence les Peuls de la plaine du Gondo onttoujours traqué les Mossé du Yatenga et les Dafing du Sourou, les Samo, mais ceux-ci purent néanmoins préserver leur indépendance sans renoncer à leur organisation sociale en villages autonomes. Et sur la rive occidentale du Sourou, les Peuls de Barani menacent les Dafing au nord alors que les Peul de Dokwi exercent leur pression sur les bwaba de la boucle du Mouhoun. Mais plus au sud, les populations Gurunsi à savoir les Ko, Sisala, Lela, Nuna, et Kassena subissent l’influence moaga tout en parvenant à maintenir leur indépendance eux aussi. C’est en 1872, que des guerriers Zerma, mercenaires au service des souverains Dagomba, pénètrent en pays Gurunsi. Leur chef, Bahatu, étend très vite son autorité sur un vaste territoire. Mais, à partir de 1885, après un échec en pays bwa, l’expansion zerma marque le pas. Les Zerma seront définitivement défaits par les français en 1897. Vers les années 1995/1996, j’ai même connu un descendant de ces mercenaires Zerma à Léo et il y vendai de la viande grillée. Comme quoi si le Lion aussi avait ses historiens, on allait découvrir bien des choses sur les chasseurs !

Par Kôrô Yamyélé


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