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Ministère de l’industrie, du commerce et de l’artisanat : Le SYNAMICA en grève de 72 heures

2 mars 2017, 14:18, par Vision

Mon sentiment est que notre pays va continuer de souffrir et souffrir encore tant que les autorités qui se succèdent au sommet pour le diriger sont, soit méchantes à l’endroit du peuple dirigé (sachant clairement les voies et moyens à utiliser pour créer un développement et améliorer les conditions de vie des populations, elles optent d’agir autrement pour entretenir la misère et nourrir toujours et toujours les situations conflictuelles et d’instabilité permanentes) , soit n’ont pas l’intelligence ou la capacité intellectuelle et la sagesse suffisantes pour assumer ce rôle hautement éminent et presque divin qu’est de diriger les destinées de leur peuple.
Des institutions avec leurs attributions ont été créées pour agir avec les moyens (budgets) sur la vie sociale, économique et sécuritaire du peuple. Une analyse diagnostique doit être faite sur le corps social pour identifier les problèmes et leurs causes afin d’élaborer des politiques et stratégies pertinentes en vues de solutions. Mais que constatons nous des agissements des dirigeants du pays comme : " le Burkina Faso est à la croisée des chemins" ou encore " tout est prioritaire". Si ce n’est pour justifier un échec programmé de leurs politiques ou absence de diagnostic approprié, à quoi d’autres ces types de comportements peuvent-t-ils servir ?
Aussi, nous avons là une institution, au regard même de son intitulé libellé pourrait si je ne n’abuse, porter à elle seule le rêve de tout un peuple. Il faut la nommer explicitement "Ministère de l’Economie, des Finances et du Développent - MineFID". Car son appellation terminale constitue le but poursuivi par toute nation, étant donné que toutes actions menées à l’intérieur de celle-ci doivent tendre vers cette ambition. Alors que l’une des variables servant d’indicateurs pour mesurer le développement tant cherché, "le produit intérieur brut - PIB" (sur lequel l’Etat prélève l’impôt pour assurer son fonctionnement), une des plus importante, les autorités de l’institution ignorent ou feignent d’ignorer comment, il est calculé, généré ou créé, quel agent économique le génère ou le crée ? Notons que les richesses (PIB) sont créées par les entreprises. Mais quelle institution s’occupent-elle des entreprises au Burkina Faso ? C’est le Ministère du Commerce de l’Industrie et de l’Artisanat -MCIA. Quelle place occupe ce département dans les politiques de développement portées par nos autorités ? Pour vérifier cela, on est invité à voir la part du budget de l’Etat qui est consacrée au fonctionnement de ce département et observer son évolution au fil des années. Bref !
Parlant de la lutte qui se mène présentement au MCIA, à mon avis, elle n’a même pas sa raison d’exister, au regard de ses conséquences énormes sur notre économie, vie sociale, voire, sur les recettes fiscales dont l’Etat à tant besoin pour financer son fonctionnement et du PNDS. Le mouvement reclame seulement à l’Etat d’arrêter de violer les textes pris par lui-mêne, c’est à dire régulariser une injustice à l’endroit des agents du ministère en charge du commerce et pratiquée depuis la prise d’un décret en 1998 instituant la création d’une taxe de 1% sur la valeur FOB supérieure ou égale à 500 000 des marchandises importées ce, pour soutenir la vérification des importations. Cette taxe est à vrai dire, une recette de service du Ministère du commerce. Et selon les textes, les recettes de service ne servent pas pour leur montant total, le budget de l’Etat. Il existe une clé de répartition de ces recettes de service. Pourquoi, cela ne peut pas se faire pour cette recette particulière ? Est-ce-que le ministère des finances sait, comment le ministère du commence souffre pour défendre cette taxe dans les instances de l’OMC ? Messieurs les responsables et défendeurs farouches du budget , vous exposez beaucoup notre pays à d’énormes difficultés : pénuries, inflation, récession, baisses de recettes fiscales et problèmes sociaux de tout genre.
Notons enfin que tant que les agents du département en charge du commerce dont les attributions le responsabilisent de s’occuper des unités économiques (entreprises) qui génèrent les richesses ne seront pas motivés, et que dans la chaîne d’intervenants, seuls les collecteurs des richesses pour le compte du budget d’ Etat, seront uniquement motivés, tôt ou tard, même en dehors d’une quelconque abrogation du décret instituant la taxe sur les DPI, les premiers réclameront leurs motivations.

Que nos autorités soient vivement inspirées.


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