« Certains des excès de la lutte syndicale, quoique positive, peuvent hypothéquer les chances de développement de notre pays », dixit Paul Kaba Thiéba
26 février 2017, 23:00, par
Jean Gabriel Yaméogo
A croire le PM sur les questions des revendication syndicales il y aurait de la manipulation politique derrière les mouvements des travailleurs qu’il qualifie de frénétiques et contagieux (le Larousse définit la frénésie comme suit : État d’exaltation violente, d’égarement, menant aux pires excès, exemple : La frénésie d’une foule en colère. Quant à la contagion cela renvoie aux pandémies et autres épidémies)". Cela s’appelle insulter l’intelligence de braves hommes et femmes ne revendiquant que l’équité dans le traitement de salaires.
Lorsque vous avez deux enfants méritants et que vous passez le temps à accorder des faveurs à l’un en oubliant l’autre, ne vous étonnez pas que ce dernier se rebiffe. Le PM gagnerait à soigner son langage lorsqu’il a à faire à des responsables, de braves pères et mères de familles qui revendiquent leur dû, sans plus, au lieu de louvoyer et sortir des sornettes comme quoi "on est tous nés et grandi ici et on se connait." S’il a des certitudes sur les accointances entre les syndicats et des partis politiques il n’a qu’à le dire à la face du monde au lieu d’enrober les choses dans des théories fumeuses sans tête ni queue. C’est de la phraséologie !
Il faut cesser d’infantiliser les syndicats, vieille ritournelle depuis Maurice Yaméogo jusqu’à nos jours. Tous ceux qui ont fait le dos rond aux luttes syndicales l’ont toujours payé cash. Si jamais, les réponses du gouvernement se limitent à des invectives enfantines comme celles que le PM nous a servies le 25 février 2017, les RSS ont du souci à se faire. Ce n’est pas parce que le PM a été reconduit dans ses fonctions qu’il se croit maintenant permis d’afficher de l’arrogance et emprunter un langage digne d’un "CDR-brouette" ? Ca n’arrive pas qu’aux autres et en physique, l’on nous a appris que "les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets". On attend impatiemment la réaction des syndicats, mais ce qui est sûr, c’est que les oreilles de certains vont siffler grave. Si la Haute-Volta devenue Burkina occupe une place de choix parmi les pays démocratiques en Afrique, nous le devons en grande partie aux syndicats qui ont toujours été à l’avant-garde de la lutte contre l’injustice, le népotisme, l’iniquité, la corruption et autres maux qui ont toujours gangrené le pays. Ce sont ces luttes qui ont permis que le MPP soit au perchoir aujourd’hui et, à ce titre, les gouvernants actuels doivent traiter les syndicats avec humilité et moins de condescendance.
A défaut de trouver des solutions heureuses aux problèmes réels des travailleurs, il faut éviter de les traiter par dessus la jambe. Du respect, Monsieur le PM ! A bon entendeur, salut !
A croire le PM sur les questions des revendication syndicales il y aurait de la manipulation politique derrière les mouvements des travailleurs qu’il qualifie de frénétiques et contagieux (le Larousse définit la frénésie comme suit : État d’exaltation violente, d’égarement, menant aux pires excès, exemple : La frénésie d’une foule en colère. Quant à la contagion cela renvoie aux pandémies et autres épidémies)". Cela s’appelle insulter l’intelligence de braves hommes et femmes ne revendiquant que l’équité dans le traitement de salaires.
Lorsque vous avez deux enfants méritants et que vous passez le temps à accorder des faveurs à l’un en oubliant l’autre, ne vous étonnez pas que ce dernier se rebiffe. Le PM gagnerait à soigner son langage lorsqu’il a à faire à des responsables, de braves pères et mères de familles qui revendiquent leur dû, sans plus, au lieu de louvoyer et sortir des sornettes comme quoi "on est tous nés et grandi ici et on se connait." S’il a des certitudes sur les accointances entre les syndicats et des partis politiques il n’a qu’à le dire à la face du monde au lieu d’enrober les choses dans des théories fumeuses sans tête ni queue. C’est de la phraséologie !
Il faut cesser d’infantiliser les syndicats, vieille ritournelle depuis Maurice Yaméogo jusqu’à nos jours. Tous ceux qui ont fait le dos rond aux luttes syndicales l’ont toujours payé cash. Si jamais, les réponses du gouvernement se limitent à des invectives enfantines comme celles que le PM nous a servies le 25 février 2017, les RSS ont du souci à se faire. Ce n’est pas parce que le PM a été reconduit dans ses fonctions qu’il se croit maintenant permis d’afficher de l’arrogance et emprunter un langage digne d’un "CDR-brouette" ? Ca n’arrive pas qu’aux autres et en physique, l’on nous a appris que "les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets". On attend impatiemment la réaction des syndicats, mais ce qui est sûr, c’est que les oreilles de certains vont siffler grave. Si la Haute-Volta devenue Burkina occupe une place de choix parmi les pays démocratiques en Afrique, nous le devons en grande partie aux syndicats qui ont toujours été à l’avant-garde de la lutte contre l’injustice, le népotisme, l’iniquité, la corruption et autres maux qui ont toujours gangrené le pays. Ce sont ces luttes qui ont permis que le MPP soit au perchoir aujourd’hui et, à ce titre, les gouvernants actuels doivent traiter les syndicats avec humilité et moins de condescendance.
A défaut de trouver des solutions heureuses aux problèmes réels des travailleurs, il faut éviter de les traiter par dessus la jambe. Du respect, Monsieur le PM ! A bon entendeur, salut !