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Diaspora burkinabè : L’Hymne d’hommage et d’interpellation de Nestor Samné

25 février 2017, 14:06, par Sankpan Yaaba

« si tu rencontres un aventurier, ne demande pas après ce qu’il a eu mais plutôt à propos de ce qu’il a vu ».
Tres peu de gens savent que Papa Samne est l’ un des burkinabe qui ont connu le mieux ce pays de l’ est a l’ ouest, du nord au sud en passant par le " Plateau Central Mossi Musulman Urbain Rural Animiste Chretien Musulman" ; certains mossi musulman fils de paysan du plateau Central ont encore des efforts a faire, car c’est bon, mais c’est pas arrive, leur "oridjidjite" ; en passant chez les bwaba de Fara, il a rencontre quelques pougouli sorciers come les Malo, Zingue, Traore et a investigue tout le sud- ouest ou il a vecu pendant des annees avant de revenir dans son Sapon’Natal. Cette citation est donc a mediter avec tout le serieux qu’ elle merite. Nous les immigres, nous ne sommes pas riches d’ argent mais nous sommes partis, nous avons pati, nous avons vecu, nous avons vu, mais nous avons toujours les experiences ancestrales. En plus, nous avons acquis la" ruse" du blanc, la ruse du chinois, la ruse de l’ arabe, la ruse du chinois, du japonais, de l’ allemand, nous avons ajoute a la ruse du francais qu’ on avait deja a travers son systeme qu’ on vivait d’ ailleurs chez nous, mais cette fois- ci, nous l’ avons observe a l’ oeuvre dans son site ecologique d’ origine et nous avons tire d’ autres lecons supplementaires que nous ne pourrions tirer que theoriquement si nous n’ etions pas sortis. Je ne veux pas dire que ceux qui sont restes au pays n’ ont que l’ experience des ancetres et ccelle du blancais francais mais je veux dire qu’ en sortant on vit ces experiences des autres de plus pres.C’est pas on dit.Nos freres et soeurs qui sont restes au pays, c’est eux qui empechent directement la case de tomber en ruines. Une maison ou on ne ne vit pas se sent delaissee et tombe. Nous leur en sommes reconnaissants.Nous vivons tous le mal d’ etre partis. Mais ce n’est pas que nous nous sentons laches. C’est juste tactique et la strategie, n’est-ce pas que nous voulons tous rendre encore le Faso, le bayiri, le sanyir, plus fort ? Et une maison diviisee tombe. Donc, si nous ne voulons pas perir comme des attardes mentaux, qu’ on accepte de mobiliser la force et l’ experience de tous les burkinabe.Quand ce pays sera bien developpe, il n’ y a pas des droits d’ auteurs a payer ni aux burkinabe de l’ interieur ni aux burkinabe de l’ exterieur. Il y aura des droits d’ auteur mais ils seront payes a toute personne qui viendrait a vivre sur le sol burkinabe et qui respecte nos lois car nous sommes les premiers a savoir qu’ il n’ est pas dit que l’ homme doive necessairement vivre la ou il est ne. On sait ou on nait mais on ne sait pas toujours ou on vivra et surtout, ou on rendra le dernier souffle ; ces droits d’ auteur iron a tout burkinabe. ne de pere et/ou de mere lui meme ou elle-meme burkinabe, ou malien, senegalais, burundais, africain, noir, blanc, jaune, court, grand, taille moyenne, etc. En ce moment nous formerons la nation - arc- en ciel fiere de sa diversite humaine et culturelle.Mais il faut accepter que mobiliser les experiences vecues des burkinabe de l’ etranger qui restent toujours des burkinabe("de l’ etranger" n’ est qu’ un developpement et l’ expression minimale , c’est burkinabe). Meditons cet aphorisme de Papa Samne. Ila beaucoup voyage, il a beaucoup vu, il a beaucoup ramene au bercail. Ce n’ etait surement pas le diamant comme on en raffole de nos jours, mais c’etait du diamant de la premiere eau, pure, imprenable par les voleurs et inattaquable par les mites.C’etait simplement un diamant de qualite venu s’ ajouter aux autres metaux rares que possedaient ses freres et soeurs restes a Sapone. Histoire de dire comme chez les dagara, qu’ un lievre cerne par deux chiens a rarement la chance de s’ echapper.J’ en appelle au tandem obligatoire entre burkinabe de l’ interieur et burkinabe de l’ etranger. Afin que ce lievre du developpement soit cerne des deux cotes. Pas seulement quand la nation brule. Quand le pays etait dans une crise jamais egalee et pres de l’ explosition et de l’ implosion, qui n’a pas vu ce que les burkinabe de l’ etranger ont fait ? Bien entendu, ils n’ etaient pas sur la ligne de front, mais qui nous dit qu’ une guerre menee avec intelligence devait mobiliser tous les combattants sur la ligne de front ? Donc, a la guerre comme a la guerre, ils ont pris aussi ds risques enormes. Si tu peux prendre des risques pour un pays, c’ est bien certain que c’est ton pays, mieux, ta patrie. Inclure les burinabe de l’ etranger doit etre une preoccupation de tous les jours. Merci yanga pour ta patience pedagogique de repeter ce qui es certainement evident pour tout le monde mais que des considerations moins elevees viennent masquer...


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