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Habitat : Le Programme national prévoit la construction de 40 000 logements d’ici 2020

24 février 2017, 07:39, par ISMO

Monsieur le Ministre de l’Habitat,

Le vrai problème du logement au Burkina est l’acquisition de la parcelle. C’est le prix élévé de la parcelle qui fait que les Burkinabé ont ce problème de logement. C’est la spéculation organisée, la mafia mise en place qui pose problème. Souvent quand je cois qu’on dise vouloir régler le problème du palu en s’attaquant à la température, je me demande comment nous réfléchissons.

Si nous voulons régler le problème du logement au Burkina, il faut s’attaquer au prix de la parcelle. Pourquoi :
1- Les parcelles sont devenus une spéculation, raison pour laquelle il y’a la fraude organisée et la mafia qui y dicte sa loi.
2- Le prix de la parcelle est tellement élevée à l’achat que les pauvres attributaires préfèrent la vendre et aller vivre ailleurs dans une zone non lotie.
3- Il y’a plein de parcelle vident à Ouaga dont les attributaire n’ont jamais su qu’ils sont attributaires et ces parcelle sont écoulées dans des circuits organisés à travers des fausses procurations.
4- Il n’y a pas un fichier Electronique, ou base de données des attributions au Burkina unique, qui permettent à n’importe quel citoyen de savoir s’il a déjà été attributaire d’une parcelle, mais aussi à l’Etat de vérifier les doubles attributions.

Pour ce qui est de la maison, dès que tu a une parcelle, même si tu commence un peu, un peu, doni doni, bilifou bilibou, tu vas y arriver.

Pourquoi est ce que l’Etat va attribuer une parcelle à quelqu’un et que la personne se retourne pour la revendre 1 semaine plus tard à 5 à 9 millions ? L’Etat en attribuant les parcelle doit en interdire la vente. Si la personne ne peut pas la construire dans le délai imparti selon les textes , la parcelle revient à l’Etat qui doit la retirer et la réattribuer à une autre personne dans le besoin. Mais la parcelle ne doit pas passer de main en main, dans le circuit de la spéculation.

C’est ca le véritable problème au Burkina. Donc pour une politique de logement au Burkina, il faut :
1- Interdire la vente de parcelle par les individus. Les parcelles au Burkina doivent être attribuées, mais pas vendues et achetées.
2- Autoriser la vente seulement et uniquement après une ancienneté du PUH de 10 ans. Cela veut dire que la vente ne sera autorisée que sur validation des autorités compétentes, 10 ans après la mise en valeur.
3- Renforcer la loi et alourdir les peines dans le domaine de la fraude et des délit en ce qui concerne le foncier aussi rural que urbain. Sans quoi, les maires s’accapareront toujours des parcelles des populations, quitte à faire 2 ou 5 ans de prison. Il dort en prison pendant que ses petits écoulent ses parcelles volées au compte goutte pour son compte, et il ressort milliardaire.
4- Mette en place le fichier unique des attributions accessible à tous les Burkinabés, comme le fichier électoral de la ceni. Normalement, le Ministère doit publier la liste des attributaire à chaque logement, par voie de presse, dans les mairies, les gouvernorats, et sur Internet.Ce fichier on peut le mettre en place sur un clic. Un élève informaticien de n’importe quel école vous dira qu’il vous le fait un logiciel qui évite les doubles attributions en maximum 7 jours.
Pour la saisie, meme si on le fait par volontariat, on auras des gens pour le faire, contre bien sur des attestations en bonne et due forme comme opérateur et opératrice de saisie, et contre le SMIG. Ce peut bien faire un petit job de vacance pour les élèves et les étudiants....

Monsieur le Ministre, c’est ça le remède du palu de la souffrance des Burkinabé du problème de logement et de l’habitat.

Le programme que vous prévoyez est très noble, mais cela ne suffit pas. L’écart entre le besoin et vos réalisation va aller toujours grandissant. Donc, il faut prendre vos responsabilité et engager des réformes durables et pérennes afin de lutter contre le problème et ne pas fonctionner sans vision et en mode solution à court terme qui se trouve dépasser avant même la fin de sa mise en oeuvre.


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