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Affaire Dabo Boukary : Les deux versions de Me Halidou Ouédraogo

23 février 2017, 13:46, par Jean Gabriel Yaméogo

Merci à Monsieur Somé pour ce bel écrit. Je voudrais simplement ajouter que lorsqu’on n’a rien à se reprocher et qu’on vous accuse de crime, vous devez prendre les devants et ester en justice pour être lavé de tout soupçon et, a contrario, faire condamner vos détracteurs pour diffamation. Je reste donc perplexe et circonspect devant le mutisme de ceux dont les noms, à les en croire, sont vilipendés par leurs adversaires. Et cela dure depuis 27 ans.
En ce qui concerne les propos querellés de Me Halidou Ouédraogo, j’ose simplement espérer que l’intéressé lui-même nous précisera le fond de sa pensée pour lever éventuellement les qui-propos y relatifs. En effet, j’ai du mal à imaginer un retournement de veste de sa part au soir d’une vie bien remplie. "Le Président du pays réel" qui nous a fait tant rêver, bravant maintes fois la mort, ne peut aussi allègrement renier une vie de combats pour des subsides fussent-ils alléchants. Il a beaucoup plus à perdre qu’à gagner dans une telle posture. Je lui accorde donc le bénéfice du doute jusqu’à preuve contraire.
Enfin, concernant le projet de constitution pour lequel il est le président de la commission en charge de la rédaction , j’ai déjà réagi pour déplorer la pléthore des membres (92 si je ne m’abuse !). Je disais en substance qu’une dizaine de personnes-ressources bien au fait de la chose aurait été largement suffisante pour la rédaction de l’avant-projet, quitte à élargir plus tard cette commission pour prendre en compte tous les aspects socio-politico-économico-culturel de la société. Sinon, 80% des membres actuels ont passé leur temps à émarger pour les perdiems et autres agapes et, n’ont été d’aucun apport qualitatif aux travaux ; les intéressées s’y reconnaîtront. Une des tares à combattre au Burkina est la "culture de la perdiémite". Les gens jouent des coudes pour être membres de telle ou telle commission, juste pour les perdiems en se moquant éperdument de la contribution intrinsèque qu’ils peuvent apporter. Et passe encore, si ces perdiems servaient à quelque chose de bon, une bonne partie ne servira qu’aux "trois B" (dixit l’éminent Professeur Laurent Bado). Quelle misère ! Osons croire ou espérer que la montagne n’accouchera pas d’une souris après avoir englouti des millions dans ce projet si important pour "le pays réel".


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