Terrorisme : Jamais deux sans trois !

Cher Monsieur Cheikh,
Merci de votre réponse - et veuillez m’excuser pour le retard de la mienne, je viens de la voir seulement.
Je me suis rendu compte beaucoup trop tard que c’est peut-être le titre de mon article qui a semé les malentendus - vous l’avez bien compris, le titre de l’article est "Jamais deux sans trois". Et l’article parle de tolérance religieuse, des prix, de notre président, et aussi du terrorisme - mais le "Jamais deux sans trois" ne se réfère aucunement au terrorisme mais seulement aux trois prix énumérés au début.
Pour la deuxième partie de votre réponse :
Tout d’abord, je ne suis pas d’accord avec vous que le Burkina est un mendiant.
Et je ne crois pas que "l’aide" bi- ou même multilatérale soit cadeau. Ca ne vient que très rarement sans conditions attachées. Regardez comment la France, après 1960, a maintenu sa domination sur ses ex-colonies à travers la "coopération". Et ce n’est pas très différent pour tous les autres "bailleurs".
En économie, on parle souvent de "l’aide liée" et ça veut dire que c’est de l’argent qui doit être dépensé en partie sur les produits du pays donateur. En ce qui concerne l’Arabie saoudite, je crains que son argent soit lié d’une autre manière à l’export d’un produit saoudien qui n’est autre que sa variété fondamentaliste de l’islam.
Je peux me tromper - et j’espère même de me tromper.
A l’opposé de tout fondamentalisme (pas seulement celui des musulman-e-s), l’islam burkinabè a toujours été tolérant envers les autres. J’espère qu’il le restera, malgré la conditionnalité de l’aide et les immixtions saoudiennes. C’est pour ne pas assez faire attention à tout ce qui "vient avec" que je critique le président du Faso.
Merci et excellent weekend !
Günther Lanier