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Grève des agents de santé : ’’Il n’y a plus de nécessité à continuer la lutte’’

10 février 2017, 15:52, par Agent de santé

Les points de revendication du Syndicat National des Travailleurs de la Santé Humaine et Animale(SYNTSHA) dans le cadre de leur grève suspendue du 10 février 2017 relèvent essentiellement des promesses non tenues du ministre de la santé Smaila Ouédraogo. La question des Etablissements Publics de Santé(EPS) et autres doléances sont toutes des points pour lesquelles le ministre avait promis des solutions en 2016.Il n’a pas respecté ses engagements et pire, il tente de diviser le SYNTSHA. L’une des préoccupations repose sur le conflit que crée le ministre entre le CHU Yalgado et l’hôpital de Bogodogo. Sous les deux ministres qui ont précédé Smaila Ouédraogo, en l’occurrence Léné Sebgo et Amédée Prosper Guiguimdé,le gouvernement avait admis que l’hôpital de district de Bogodogo soit aménagé pour servir d’un second pôle du CHU Yalgado pour désengorger cet hôpital historique de référence et permettre sa reconstruction et sa modernisation. C’est ainsi que des équipements à coups de milliards ont été acquis pour une répartition entre Yalgado et son pool de Bogodogo. Une partie des services médicaux spécialisés de Yalgado devait être transférée à Bogodogo.Mais le fougueux ministre Smaila Ouédraogo fait fi de tout cela et a monopolisé le matériel acquis pour Bogodogo, délaissant ainsi Yalgado. Entre nous praticiens de la santé, nous disons que cette attitude anarchiste du ministre de la santé vise à déshabiller X pour habiller Y sur fond d’animosité et de règlements de comptes car, le ministre a une haine viscérale contre le SYNTSHA et certains de ses militants actifs. Il tente même d’affecter certains personnels de santé de Yalgado à Bogodogo sur la base d’affinités politiques, régionalistes et de ses clubs d’amis. Tous ces faits anormaux de gestion chaotique du ministère de la santé se déroulent dans un silence incompréhensible du Président du Faso et du Premier Ministre comme si les autorités ne prennent pas soin d’examiner les situations dans leur réalité. En 2016, les ministères de la santé et des Finances ont été constamment en ébullition du fait d’un certain pilotage à vue et d’un autoritarisme désuet de leurs premiers responsables. La situation perdure en ce début 2017.On ne doit pas continuer à hypothéquer le développement du pays par la faute de gens qui ne savent pas diriger un département ministériel.


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