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Le faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes…

8 février 2017, 11:48, par Drs NIKIEMA

Il ne s’agit point de fusillade.
Merci à Marie. Rappelons que nous sommes dans un contexte de libéralisme économique (d’ouverture des frontières), ce qui stipule que chaque pays a le droit d’importer ou d’exporter des marchandises selon le traité d’accord de l’OMC. De même les commerçants sont libres d’importer au Burkina Faso des pagnes fabriqués au Mali, en Chine...
Relativement au patriotisme cela doit venir de nous même et peut être notamment exacerbé par le gouvernement comme l’a si bien remarqué KAMMANL, par la sensibilisation ou d’autres mesures comme la subvention sur certaines formes, la diminution des tarifs d’électricité pour les usines... Dans un autre ordre d’idée, dans ce même contexte d’ouverture des frontières c’est le prix le nerf du système commercial concurrentiel, et doit être guidé par un système marketing bien pensé en fonction de la loi des marchés et du comportement des consommateurs. Réveillons nous parce que la concurrence est à nos portes. Figurez vous que le FASO DANFANI est au prix de 1/5 ème du SMIG mis à part la couture. Intégrons la couture et nous sommes à environ 15.000 f cfa, bonjours la galère. Si un salarié touche 300.000f il doit dépenser 1/20ème de son salaire pour un habit et ca c’est sans pantalon rien que lui seul sans parler de toute sa famille. Pour nous il serait juste mieux de penser à autre chose qu’à la sensibilisation. Je trouve personnellement que c’est une idée que madame le ministre a juste émis comme ca pour répéter une partie des idées de l’ancien homme intègre Thomas... de peur qu’on dise qu’elle fait rien. D’ailleurs, cette idée marcherait bien dans un contexte de fermeture des frontières (ca n’existe pas). Réveillez vous encore une fois. De nos jours le petit burkinabè peut s’habiller à 8.000 f chemise pantalon déjà cousu (prêt à porter) et de même sur mesures avec des tissus à Rood Woko. Ce système bénéficie les grandes entreprises basées à l’extérieur qui profitent des économies d’échelle et d’autres avantages.
Donc pour bénéficier à notre tour d’un tel avantage identitaire et de matière première nous devons produire en grande quantité et augmenter nos débouchés.
Toutefois cela doit être assuré par le secteur privé. Rappelons que de nos jours nos opérateurs économiques ne veulent pas s’y risquer. Pour rappeler ce qu’un opérateur économique a dit sur la RTB lors des élections de la chambre du commerce en 2016 : "tout le monde veux aller en Turquie en Chine, à Dubaï, personne ne veux risquer. Il serait grand temps qu’on risque". Notons que je suis d’avis du point de vue ou d’une part les tarifs de la SONABEL sont les plus hauts dans la sous région. De surcroit dans un contexte où le taux d’intérêt dans les banques grimpe jusqu’à 18%. Néanmoins le système boursier qui est entrain de prendre son envol au pays des hommes intègres pourrait être la panacée. Selon moi voici comment on pourrait s’en sortir. Un système de partage des risques entre nos opérateurs économiques en actions et en obligations. La sensibilisation doit passer par là ! Ce système aura pour incidences : diminution du chômage, baisse des prix et gain en compétitivité, augmentation des exportations et par ricoché celle de la valeur ajoutée, augmentation de la masse monétaire et appréciation du cfa etc.
Une autre idée que j’ajouterai concerne la diversification du FASO DANFANI. La construction d’une industrie forte dans ce domaine ouvrira certes la porte vers l’innovation basé sur une approche marketing de conquête du marché international. Tout bien pesé, cela conduira à une multitudes d’articles, déja cousu ou pas, avec des mixages de FASO DANFANI en plusieurs qualité et de couleurs selon la pouvoir d’achat et le comportement du consommateur final. Nos étudiants en chimie pétris de talents pour falsifier des timbres s’y connaissent et n’attendent que de s’y exercer.
En dernier lieu le FASO DANFANI oui et doit tenir compte non seulement du pouvoir d’achat du burkinabè, du contexte de la concurrence international basé sur des industries fortes où les plus compétitifs sont les maitres du jeux. Les artisans ont simplement tracé la voie, à nous de compléter le schémas.
Doctorant NIKIEMA


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