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Mutilations génitales féminines : Il faut y mettre fin d’ici à 2030 selon l’UNFPA et l’UNICEF

7 février 2017, 14:14, par Mechtilde Guirma

Vous voyer Luciole, c’est cet amalgame que je combat. Il y a excisions et excision. Tu parles certainement de l’infibulation. Les Mossé ne la pratiquent pas. Mieux ils savaient protéger la vulve qui gardait toute sa forme même au moment de l’accouchement. Tenez au Kenya par exemple, c’est tout juste le prépuce du clitoris qu’ils enlèvent. Mais ce qu’il y a de vicieux dans cette lutte, c’est cet amalgame qui met toutes les excisions à la même enseigne que l’infibulation. Et même avec cette pratique (l’infibulation), il y a une possibilité du dialogue avec la culture qui l’utilise. De mille manières, seule la médicalisation peut régler beaucoup de problèmes. Tout dépend des us et coutumes de chaque région avec laquelle il faudrait dialoguer sur la question. En Afrique, les régions d’infibulation par exemple, sont souvent celles qui connaissent le plus les viols de femmes en cas de razzias, de guerres et de violence. L’infibulation pourrait alors paraître comme un moyen de protection contre le viol. Si l’Occident veut vraiment aider à ce problème, qu’il commence à instaurer le dialogue interculturel, au lieu de combattre les cultures pour imposer d’autres encore pires simplement parce qu’il y a un avantage économique. Alors qu’est-ce qui se passe ? Ils alimentent d’autres luttes en prétendant protéger l’Afrique. Ce qui amène parallèlement et en conséquence d’autres amalgames tels que celui de la question des djihadistes qui leur permettent d’envahir les pays et de les détruire par les guerres, et d’engranger des profits par le lobying des armes. Ils provoquent d’autre part l’exode des marées humaines en exil. Ce qui ne nous empêche pas devant ce déluges humain de vies détruites de penser à la fameuse politique de diminution de la population proclamée et imposée par ces mêmes institutions qui mènent la lutte contre l’excision. Et pourtant elles restent capable d’éradiquer pour de bons les pandémies et autres épidémies. Donc les bienfaits de l’excisions, je l’ai bien expliqué si vous lisiez mes posts.

D’autre part le dialogue interculturel qui pourrait permettre d’arriver à corriger l’excision (donc à la médicalisation) est bel et bien possible. Pour preuve, lisez :

Excision : avis favorable de deux gynécologues américains pour des"excisions minimalistes"
mercredi, 24 février 2016 / Zoodomail

« Les Dr.Kavita Shah Arora et Allan J. Jacobs disent approuver les excisions minimalistes au nom du respect des traditions culturelles des pays qui les pratiquent. Leur point de vue, qui a aussitôt déclenché un tollé, est paru dans le Journal of Medical Ethics. 
"Nous ne disons pas que les interventions sur les organes génitaux de la femme sont souhaitables, mais plutôt, que certaines interventions devraient être tolérées par des sociétés libérales", font-ils ressortir dans l’article, repris par l’Agence France Presse. Toujours selon les deux Américains, les Occidentaux devraient faire preuve de plus de clémence vis-à-vis de la pratique. De leur avis, les excisions qui n’ont aucun effet durable sur l’apparence ou le fonctionnement des organes génitaux devraient ainsi être tolérées, ou, celles qui modifient "légèrement" leur apparence, sans effet durable sur la capacité de reproduction ou sur l’épanouissement sexuel des femmes. Les deux gynécologues vont même plus loin en comparant ces procédés à la circoncision masculine qui n’a rien d’anormal ».

C’est pourquoi, il faudrait réinstaurer les camps d’initiation de jadis en les actualisant et en leur dotant service de santé avec une structure d’école primaire qui incorpore comme jadis les enseignements d’Éthique (discipline, art, danse, légende puis une sorte de civisme qui permet l’entrée dans la vie de l’enfant avec ses potentiels culturels et ses repères afin d’entamer des études sérieuses, du primaire jusqu’à la formation professionnelle ou universitaire. Chez la petite fille de 7 ans, les cicatrices des petites lèvres sectionnées finissent par s’épidermiser à l’âge nubile. Et s’il vous plaît, je crois que si on peut faire des opérations de changement de sexe (Je rappelle qu’il y a des enfants transgenres), ce n’est pas la médicalisation de l’excision qui posera problème, surtout chez les Mossé.


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