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Agression du journaliste Ali Compaoré : L’Association des journalistes du Burkina condamne sans réserve

24 janvier 2017, 12:04, par La moderation

Tu as raison d’appeler de tous tes vœux une "insurrection de revanche", mais c’est peine perdue. Le peuple burkinabè ne s’insurgera pas pour des gens qui se sont tus pendant des décennies face aux crimes abominables que commettaient leurs parents contre les honnêtes citoyens qui osaient dénoncer, et de façon civilisée, ces excès et demandaient plus de liberté et de justice pour le suppliciés.
Ali Compaoré est libre de critiquer la politique et les pratiques du chef de l’Etat comme le faisait feu Norbert Zongo alias Henri Sebgo, mais je ne crois pas que la liberté d’opinion reconnue aux Burkinabè, y compris les journalistes, leur donnent le droit d’insulter la personne du chef de l’Etat au cours de débats télévisés ? Soyons honnêtes et reconnaissons que Ali Compaoré et ses soutiens font une lecture curieuse de l’esprit de la loi CNT sur la liberté de la presse.
Loin de moi une quelconque intention de justifier le comportement de ceux qui agressent verbalement et menacent de sévices corporels Ali Compaoré. Je peux par contre comprendre leurs réactions parce que notre culture n’autorise personne à insulter, même pas son aine ne parlons pas de son géniteurs et d’un chef. Vous me direz qu’un président n’est pas un chef traditionnel et qu’il n’aurait pas droit à ces égards. Soit ! Mais pourquoi lorsque nous parlons de lutte contre l’incivisme, nous aimons faire référence à nos us et coutumes en matière d’éducation de la jeunesse ? Pourquoi nous nous indignons du comportement irrespectueux des élèves a l’égard de leurs enseignants ? Pourquoi nous nous indignons des injures et autres propos irrespectueux que nous entendons de la part de certains jeunes dans nos villes ? Vous me direz que nous sommes en démocratie, mais est-ce que la democratie signifie un reniement total de notre culture ? N’est-ce pas encore nous qui répétons a longueur de journées a qui veut nous entendre que « la culture, c’est ce qui nous reste lorsque nous aurons tout perdu ? » Peut-être entendons-nous par culture nos cases rondes, les cérémonies coutumières, le port du Faso danfani, les statuettes en bois et en bronze, le folklore, la guitare de Tenga, le balafon, le warban, le to, le chitoumou, le ba beda, le dolo, le zambnè, etc. ?
Je pense que nos comportements les uns vis-à-vis de autres sont beaucoup plus importants que tous ces éléments extérieurs ci-dessus cités.


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