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Crise Dozo/Koglweogo : La résultante d’une hypocrisie ‘’collective’’ !

10 janvier 2017, 10:11, par justice

M. Ouédraogo, si j’apprécie la forme de votre article, je n’apprécie guerre le fond.
- Dans la forme, oui, nul ne peut ignorer le danger que représentent ces koglweogos eu égard aux différentes dérives constatées ça et là dans leur méthodes. Il aurait donc fallu un message de fermeté de la part des autorités dès le départ ; malheureusement, il n’en a été nullement le cas.
- Dans le fonds, contrairement à ce que vous dites, les populations à la base peuvent décider de s’organiser comme ils veulent dans les limites de la constitution. Croyant qu’ils ont toutes les cartes en main parce que adoubés par les plus hautes autorités de l’Etat dont le chef de l’État et son ministre de l’intérieur, les koglweogos ont tenté une expansion à l’Ouest. C’est ainsi que les chefs coutumiers, les dozos et la population dans sa majorité les ont rejetés. Ce n’est donc pas seulement les Dozos qui ne veulent pas d’eux, faites un sondage à l’Ouest, vous verrez qu’une majorité écrasante de la population leur est hostile (Ce type de sondage local est fait même dans les plus grandes démocraties comme la France ou les USA lorsqu’un projet fait polémique dans une région). C’est ce que j’appelle aussi "démocratie à la base" et non une tentative de diviser le pays. Il ya des lois dans la constitution qui garantissent le caractère intangible des frontières du pays que nul ne peut toucher. Mais il n’y a pas de loi qui interdit les populations de l’Ouest de refuser un mode d’organisation informel auquel elles ne se reconnaissent pas et surtout s’il s’agit de défendre leurs us et coutumes. C’est aussi cela une Nation, à savoir accepter l’unité dans la différence.


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