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Affaire des tablettes aux députés : Salifou Diallo fait son mea culpa

7 janvier 2017, 12:38, par Sidpasata Veritas

Encore un mea Culpa d’un des RSS. Après celui de RMC pour avoir dit que l’art 37 de la Constitution est anti démocratique voilà celui de Salif Diallo pour avoir dit "On s’en fout. Point barre" et il ajoute qu’il s’amusait, qu’il n’était pas au sérieux !
Et les Burkinabè avalent ses "mea culpa" et laissent les coupables familier de l’erreur enfoncer notre pays dans leurs égarement.
Celui qui avait lancé le processus de modification de l’art 37 qu’il déclarait anti démocratique gouverne ce pays comme président sous le même article 37... Il a suffit qu’il dise, "je m’excuse" pour que la Transition le déclare éligible comme président du Faso !
Et voilà que tous les députés sont pris en flagrant délit de transgression d’une loi pénale anti corruption de la république : on s’énerve parce que le président de l’AN avait dit à ce sujet "On s’en fout. Point barre" et maintenant on veut nous faire croire qu’il est pardonnable parce qu’il a dit simplement "mea culpa" je m’amusais ! Il ne s’excuse pas pour la faute de transgression de la loi, mais seulement pour son commentaire. Les Tribunaux sont avertis, le jour où ils auront à connaitre d’une cause concernant la loi anti corruption, si le coupable a déjà dit ou dit séance tenante "mea culpa", la cause est juridiquement éteinte.

Plus sérieusement, si nous croyons vraiment qu’il faut prendre au sérieux notre démocratie et faire comme si nous sommes dans un état de droit, il faut alors que les députés s’excuse ouvertement pour permettre à la Haut-cours de justice de l’Etat de la pas entreprendre des poursuites contre eux, signifiant par là ce pardon est une exception que les intéressés ne doivent récidiver. Sinon cela n’est pas envisageable, alors la loi en question ne devra plus jamais s’appliquer à personne ; il faut alors procéder à l’abrogation de la loi anti corruption au non de l’égalité des citoyens devant la loi. Sinon, il y a une justice à deux vitesses.
Un voleur qui dit "mea culpa" reste coupable du vol, même si la sentence peut alors être clémente. Le voleur ne peut pas être disculpé parce qu’il dit qu’il n’est pas un voleur, mais qu’il s’excuse s’il a eu envers le propriétaire un écart de langage qu’il veut faire passer pour une incompréhension. Il reste coupable de vol et "on s’en fout. Point barre" !


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