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Sit-in des étudiants Burkinabè vivant au Maroc : Le centre des bourses invite les étudiants à reprendre les cours en attendant l’arrivée des fonds

9 janvier 2017, 14:38, par Burkinbila

Pris quelque part mais qui est commun à toute l’Afrique
Une explication simple de la corruption : les bourses d’excellence.

En octroyant des bourses d’excellence, l’Etat se défait de ses meilleurs élèves qui devraient prendre le destin du pays en main. Presque tous les bacheliers ayant obtenu la mention Bien ou Très-Bien obtiennent une bourse pour partir en France, ou en Amérique du Nord. Ceux qui ont des mentions Assez-Bien ont aussi des bourses pour le Maroc, la Tunisie, ou l’Algérie, ou bénéficie d’une aide s’ils réussissent à partir en France. Parmi les meilleurs qui partent, la majeure partie restent en Europe pour des raisons multiples : manque de rigueur dans l’administration sénégalaise, maraboutage des collègues nullards qui ne veulent pas qu’on les devance, lobbying des nullards qui leur ferment les portes. Ce faisant, il ne reste au pays que des étudiants avec un niveau moyen (environ 5%) et des nullards (environ 95%). Un exemple concret ? Sur les 30 candidats admis au concours de la Magistrature, seuls le 1er à une moyenne supérieure à 12/20 (12,35 plus précisément). En se référant aux résultats 2015 et 2016 du CFJ, on peut facilement imaginer que plus de ¾ des magistrats ont eu leur bac avec mention passable et ont été accepté au concours avec une moyenne à peine supérieure à 10/20. Idem, les meilleurs nullards restés au pays intègrent l’ENA dont à peine ¼ ont le niveau réel pour être haut fonctionnaire. En envoyant ses meilleurs éléments à l’étranger et en confiant l’administration aux nullards, L’Etat forme lui-même des arrivistes qui dans leurs plus doux rêves d’enfant ne se voyaient pas haut fonctionnaire. Ces nullards devenus magistrats, inspecteurs des impôts ou des douanes, DAGE, ministre, Directeur d’agence, etc. se goinfrent comme des affamés avec les deniers publics. Partout dans l’administration, les promotions se font par liens de parenté ou copinage. Le directeur de service ne veut être entouré que par des chefs de bureau nuls ou par des parents. Car sachant qu’il/elle est nul(le), il/elle ne veut pas avoir à ses côtés des gens plus compétents.

Il y a des centaines de sénégalais qui ont obtenu leur doctorat dans de grandes universités avec des publications record et qui veulent rentrer au pays, mais les nullards restés au pays leur ferment la porte. Le recrutement des enseignant-chercheurs n’est pas du tout objectif. Il faut avoir un parent dans un ministère ou dans l’université pour être accepté. L’étudiant nul qui a passé 10 ans avec un nullard de professeur pour une thèse nulle (sans aucune publication) se voit attribué le titre de Dr. Avec Mention très honorable et félicitations du jury ! Ce soi-disant docteur devient l’assistant du professeur nul. Et cela se poursuivra avec cet assistant nul quand il deviendra un professeur nul. Ce qui explique qu’il n’y a plus d’enseignement de qualité dans les universités sénégalaises, ni de publications, ni de recherche appliquée. Plus de 90% des professeurs de l’UCAD n’ont pas eu de mention au BAC. Ce qui montre qu’ils étaient déjà nuls à la base. Comment expliquer qu’un enseignant-chercheur puisse stagner toute sa vie au statut de « Maitre-assistant » ? Par ce que même dans un milieu universitaire pourri où avec quelques colloques et conférences sous- régionales et ZERO publication dans des « peer-reviewed journals », on peut devenir Professeur titulaire NUL, l’assistant nul n’y arrive pas.

Et les exemples sont plus que nombreux. LE SYSTEME EST TOUT SIMPLEMENT POURRI.


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