Accueil > ... > Forum 1043325

De la démocrature à la démocratie au Burkina. Rôle de l’Église et défis

20 janvier 2017, 21:16, par Mechtilde Guirma

Ce prêtre est moins âgé que mon dernier qui lui en a 47. Je ne demande pas le prix du livre, je l’ai déjà commandé tout payé ici à la librairie du Soleil à Ottawa, il y a trois semaines. Il me sera bientôt livré en février. Je demande seulement si je pouvais entrer en communication avec lui pour l’écouter davantage. En attendant, je vais lire d’abord le contenu du livre. Vous savez je suis d’autant plus émue, qu’au tout premier synode diocésain de Ouagadougou, un questionnaire avait été ventilé dans les CCB. Sachant que la composition des laïcs de ma CCB n’avait pas un niveau qui allait au delà du certificat d’étude primaire, j’ai pris à ma charge les réponses. Aussi j’ai proposé la fondation des Associations des femmes catholiques dans tous les diocèses (et par paroisse, et par quartier) afin d’arriver à une organisation nationale des femmes catholiques. Jusqu’alors en effet il n’y avait d’Association de femmes catholiques qu’à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso (fondée par son Eminence Paul Zoungrana et celle de Bobo de Mgr. Anselme Sanon). Puis j’ai proposé la formation en Sciences Politiques et Relations Internationales et en diplomatie des futurs prêtres. Je m’en suis tenue strictement à cette proposition sans donner des détails. En effet mon idée était que peut-être non seulement Rome pourrait un jour aussi choisir parmi des prêtres africains des nonce apostoliques, mais aussi que sur place des prêtres politologues pourraient aider l’Église à apporter une assistance active et non passive aux laïcs dans leur vie tant politique que professionnelle et mettre en pratique ainsi les recommandations de Vatican II sur l’évangélisation dans tous les aspects de la vie (politique, économique et social). Si donc je n’ai pas donné ces détails, c’était par crainte de représailles. Malgré tout je n’y ai pas échappé, parce d’après les échos du synode qui se murmuraient il paraîtrait que moi et toute ma famille nous vivons toujours dans les nuages et que nous ne sommes que de chimères politiciens sans grande importance. C’est dire que je payais même pour les éventuelles erreurs des mes propres frères. Dans la restitution des travaux, toutes les compétences ont été sollicitées sauf évidemment celles des Sciences politiques que je proposais (je devinais évidemment l’éternelle ritournelle qui voulait que l’Église ne se mêlât pas de questions politiques). Mieux j’avais également proposé de cellules de presse, dans les diocèses et les grands séminaires, qui permettraient aux diocésains et aux grands séminaristes de passer en revue tout ce qui se dit dans la presse et les journaux surtout en ce qui concerne la vie politique et d’en faire des comptes rendus à l’évêque du lieu. Eux, à leur tour dans leur rencontre de la Conférence épiscopale, pouvaient s’entendre sur les affaires importantes et donner en l’occurrence la réponse ou la position de l’Église. Cependant je n’ai été satisfaite des travaux qu’en partie seulement, car il y avait en moi un arrière goût amère d’inachevé. En effet on y sentait la frilosité du mot « politique » comme une allergie à telle enseigne que je me suis morfondue de ne pas voir ma proposition, de formation des futurs prêtres en Sciences Politiques et Relations Internationales et diplomatie, retenue.

Je présume à présent que c’est chose faite et j’ai hâte de vous lire, de vous féliciter, et aussi d’échanger pourquoi pas avec vous et au besoin.


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés