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Réconciliation nationale : La CODER appelle le Président du Faso à écouter le cri de cœur des Burkinabè en initiant, sans délai, un dialogue inclusif

25 décembre 2016, 21:47, par Le syndicaliste

Il est dit ceci dans le compte rendu de la conference : A en croire Pr Ouédraogo, la « weemba » est une figure de la tradition des Moose qui consiste à ce qu’une femme, au départ, puisse être celle-là qui soit capable d’intercéder auprès du roi pour demander la grâce royale.
Dans la legislation moderne en vigueur au Burkina Faso, un individu condamne a la possibilite d’interjeter appel du jugement rendu par les tribunaux et si la sentence est maintenue, il peut demander une grace presidentielle.
Dans ces conditions, a-t-on besoin d’une "weemba" ou autre systeme traditionnel semblable ?

Le meme conferencier dit par ailleurs ceci : Dans la société traditionnelle, le roi était à la fois l’exécutif, le judiciaire et même le législatif. « Donc, lorsqu’il jugeait et condamnait certaines personnes à mort, il n’y avait plus rien à faire, plus de recours, le seul recours possible reste la weemba qui vient et qui implore la grâce du roi qui a obligation de donner suite favorable à cette grâce et celui qui est condamné et qui est libéré est réintégré dans la société et continue de vivre avec la bénédiction et la protection de la weemba », indique le conférencier.
Dans la legislation moderne en vigueur au Burkina, les trois pouvoirs sont separes et sont independants les uns des autres. Le jugement est rendu par le pouvoir judiciaire et en cas de comdamnation, il y a des possibilites de recours. Si apres epuissement de tous les recours la sentence est maintenue, la grace presidentielle peut etre requise. Habituellement la grace presidentielle reduit la duree des peines d’emprisonnemet, transforme la condemnation a mort en une peine d’emprisonnement a perpetuite ou a duree determinee.

Le Pr A. OUEDRAOGO a dit par ailleurs : « Après la justice, qu’est-ce qu’il faut faire maintenant ? La justice n’étant pas une fin en soi, il faut savoir aller au-delà.
Sur ce point, je suis tout a fait fait d’accord avec le professeur qui bat en breche l’evangile selon St Ablasse de la CODER. Et justement le tryptique Verite-Justice-Reconciliation, qui fait l’unanimite au Burkina, est une demarche qui rendra justice aux plaignants et permettra d’aller au-dela. C’est a-dire que les victimes pourront pardonner, sincerement et sans contrainte ni duperie, ceux qu’ils ont attraits en justice et qui ont ete condamnes ; ce qui aboutira a un apaisement des coeurs et a une vraie reconciliation entre plaigants et condamnes.

Nous ne voulons plus de la tragi-commedie de la triste et honteuse journee du pardon ou Blaise Compaore et les siens ont declare au stade du 4 aout qu’ils etaient desormais pardonnes, sans toute fois preciser pour quels crimes ou tords commis sur qui et par qui, ou et quand. Je suis persuade que si le pardon avait ete vrai et sincere, apres une verite et une justice rendue aux victimes, les evenements de 2011 ne se seraient pas produits et l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 n’aurait pas eu lieu.


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