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Le calvaire d’un petit ange à l’hôpital National Blaise Compaoré

24 décembre 2016, 22:09, par Eli KIENDREBEOGO

Chers tous,
Je tiens à vous dire que je suis très touché par les différentes marques de compassion que vous nous avez témoignées. Ma famille et moi n’avons pas de mots pour vous témoignez notre reconnaissance, Seule Dieu vous le rendra au centuple.
J’ai me permet de réagir à certains de vos commentaires.
Je ne sais pas si avez déjà été à l’hôpital Blaise Compaoré, le matériel est impressionnant. Je peux dire que c’est l’hôpital le mieux équiper du Burkina Faso. Ce n’est donc pas une question de matériel, mais plutôt une question d’hommes.
Et puis si avez un malade à Blaise Compaoré, dès que vous voulez le voir vous êtes assailli de questions, vous êtes qui pour le malade ? Ici on n’entre pas comme ça, Il faut un seul accompagnant, bref les vigils vous embêtent. C’est pour cela que je m’étais mis en retrait avec ma belle-sœur dans la salle d’attente, laissant ma belle-mère avec ma femme. Je n’avais jamais su qu’on ne s’occupait pas bien d’elle.
Suite au calvaire qu’a vécu mon enfant, la direction de l’hôpital a été informée du problème.
Ma femme a d’abord été reçue par la direction de la maternité, et ensuite nous avons tous les deux été reçu par le directeur des services médicaux puis par le DG de l’hôpital.
Après ces rencontres, aucun retour de la direction jusqu’à aujourd’hui.
Est-ce que l’hôpital a pris des mesures après ces rencontres, je ne sais pas ?
Au contraire, Nous avons eu l’impression que l’hôpital a voulu protéger les sages-femmes et cherchait à défendre l’indéfendable.
Par exemple, lors de la rencontre de ma femme avec la maternité on lui a posé la question si elle pensait que le manque de surveillance de son travail était à l’origine de la souffrance fœtale aigue de notre enfant ?
Pour nous, là n’est pas la question, parce qu’une souffrance fœtale aigue peut arriver chez n’importe quelle femme à n’importe quel moment. C’est seulement la surveillance du travail d’accouchement qui permettra, en écoutant le rythme cardiaque du fœtus, de se rendre compte qu’il Ya une souffrance fœtale et on règle le problème par une césarienne.
Autrement, vous perdez votre bébé et dans le pire des cas votre femme peut y rester.
En rendant visite à une de mes collègues qui a accouché à la clinique notre Dame de la Paix, j’ai rencontré un gynécologue de l’hôpital blaise Compaoré, qui s’est permis de me dire que pour le problème de mon enfant les sages-femmes n’ont pas fait cela par exprès mais que c’était un oubli.
Et tenez-vous bien il n’avait que deux femmes seulement en travail à la maternité ce jour-là.
Avant notre départ pour la Tunisie, la compagnie aérienne nous a réclamé un certificat de non contagion du bébé avant qu’on ne puisse réserver les billets d’avions et l’oxygène le bébé étant sous oxygène.
Nous avons immédiatement appelé un des pédiatres du bébé pour qu’il nous signe ce document. Il a dans un premier temps refusé puis nous a demandé de venir à l’hôpital. Arrivé sur place nous appelons le monsieur en vain, il avait fermé son téléphone puis quitter l’hôpital.
Il a fallu l’intervention du Directeur des services médicaux que je salue au passage, pour que je paye un autre médecin dont je tairai le nom pour qu’il nous signe ce document.
De retour de la Tunisie, j’ai décidé de porter plainte contre l’hôpital parce que trop c’est trop. J’ai ainsi pris attache avec un avocat qui m’a fait déposer une demande avec accusé de réception depuis le 29 juin 2016 pour avoir une copie du dossier de ma femme et de mon enfant. J’ai appelé le Directeur des services médicaux à maintes reprises. Jusqu’à l’heure où je vous parle j’attends toujours les copies de ces dossiers.
Mes amis, que Dieu nous garde !


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