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Affaire écoutes téléphoniques Bassolé /Soro : Le rapport de l’expert Allemand est loin d’arranger les choses pour l’accusation

21 décembre 2016, 07:09, par Sidpawalemdé Sebgo

Ah, le travail de griot... C’est pas facile hein ! Mais visiblement, cela nourrit son homme et il parait qu’il n’y a pas de sot métier. Bon... Mais sinon, en plus sérieux :

A) De nos jours, les gens communiquent de cinq manières principalement : (1) Le réseau téléphonique commuté classique (RTC), (2) les réseaux GSM de téléphonie mobile, qui utilisent plusieurs gammes de fréquence, (3) les appels transitant par internet VoIP avec des outils comme Skype, Viber ou autres, (4) la téléphonie satellitaire du type Inmarsat et autres et enfin (5) la radio communication, avec de nombreuses fréquences allant de la CB aux fréquences militaires. On peut y ajouter toutes les combinaison possibles de ces modes, car quand vous recevez un appel sur votre portable, il peut très bien avoir transité par internet ou le satellite. L’analyse d’une plage de fréquence peut donc exclure l’utilisation d’un seul de ces modes ou indiquer un transfert de support, mais ne dit pas que ce n’est pas une conversation téléphonique comme le prétend le sieur Lassina KO.

B) Sans préjuger de l’utilisation possible ou pas de ces écoutes dans un procès, ce qui intéresse le peuple du Burkina, ce n’est pas de savoir si les Américains nous ont aidé à l’intercepter, si c’est l’original ou une copie, si elles ont été ordonnées par un juge ou pas. Non, ce qui nous intéresse, c’est de savoir si les paroles entendues ont bien été prononcées par Djibril Yipènè Bassolet ou pas. A-t-il oui ou non projeté de déstabiliser son pays, le gouvernement de transition, et avec l’aide de forces étrangères et du RSP, de tuer des Burkinabè pour espérer accéder au pouvoir ? Et tout ce que ses avocats et griots racontent ne parlent pas de ça mais d’arguties juridico légales pour écarter une preuve d’un procès. Or, ça, on s’en fout, point barre !

N.B. : Le général a bel et bien refusé de collaborer en donnant des échantillons de sa voix aux fins de comparaison. Les raisons qu’il a pu avancer pour justifier ce refus ne changent rien au fait qu’il ait refusé. Dire le contraire est un mensonge, point barre. Les griots de D.Y.B. espèrent pousser les juges à la faute. En prêchant le faux, ils espèrent que l’un d’eux va sortir trahir le secret de l’instruction pour les contredire, ce qui leur permettra d’exiger que les écoutes soient écartées, cela étant l’objectif depuis le départ. Mais les gens ont fait la même école qu’eux !


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