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Grève du SYNTSHA : L’ordre des médecins demande le rétablissement du service minimum

25 novembre 2016, 07:43, par HORUDIAOM

Je comprends la colère de certains internautes contre la grève des agents de santé. Mais le mal du système de santé (ainsi que le système éducatif) au Burkina Faso est plus profond qu’on ne l’imagine. Quand le gouvernement de Roch a été mis en place, nous étions tous content de voir un jeune nommé à la tête du ministère de la santé. Quoique dans mon intervention antérieure, j’avais précisé que si ce jeune ministre était un technocratique, il allait mieux gérer ce département car un médecin n’a jamais réussi la gestion du ministère de la santé. Les preuves sont là. En revanche, ceux qui ont réussi, ce sont les technocratiques (Alain Yoda, Christophe DABIRE, Pierre Tapsoba, etc..). La suite m’a un peu donné raison car au lieu de s’attaquer aux vrais problèmes du ministère, il a passé son temps dans l’affaire de la CAMEG, qui a certainement pris beaucoup de son temps. Quand le SYNTSHA a déposé son préavis de grève, on l’a tous suivi à travers les médias, leur conférence de presse. Personne n’a pris le devant (ni le président du Faso, qui est devenu impuissant face aux mouvements sociaux, ni le ministre de la santé qui fait la démagogie, encore moins le premier ministre) pour rencontrer ce syndicat afin qu’ils prennent ensemble des dispositions pour la mise en place d’un service minimum dans les centres de santé ou entamer un dialogue franc afin d’arrêter tout simplement cette grève dont on n’avait pas besoin. Comme exactement au temps de COMPAORE, ils ont voulu louvoyer ou créer la zizanie entre le personnel de santé et la population, espérant se dédouaner à peu de frais. Même l’ordre des médecins qui a fait la déclaration, n’a pas pris les devants et, pire, ils ont attendu à la fin de la grève pour faire leur communiqué (qui ressemble à un cours d’éducation civique). La déclaration de l’ordre des médecins est plus guidé par des raisons politiques que pour aider la population (analyser et vous comprendrez). Et, nous disons qu’elle est sans effet dans la mesure où ce sont les médecins et les paramédicaux qui animent le SYNTSHA. Aussi, parmi les médecins qui dorment en clinique(certains médecins), Pr NIANKARA en fait partie. Il a abandonné la formation des étudiants en médecine pour aller chercher l’argent en clinique (responsable de clinique). Beaucoup de patients meurent dans les hôpitaux par manque de médecins(certains médecins). Toute cette cacophonie ne résout pas le problème du secteur de la santé et des malades. Donc le mal est très profond. Abandonner les patients à leur sort lors d’une grève n’est pas correct. Pour éviter cela, il faut que le gouvernement soit plus responsable en engageant un dialogue sincère et éviter la langue de bois. Il peut faire un chronogramme de solution des problèmes à court et moyen terme comme l’avais fait récemment l’ancien ministre de la santé Léné SOBGO. Le domaine de la santé est extrêmement sensible qu’on doit nous éviter de telle situation.Le service minimum recommandé souvent par le syndicat en cas de grève est utilisé par les directeurs des hôpitaux et le ministre de la santé pour faire du chantage et mentir sur le suivi de la grève. C’est toute cette irresponsabilité qui nous a crée des problèmes cette fois dans la grève du personnel de santé. Nous devrons changer de pratique. Enfin, pour conclure, reconnaissons que tous les mouvements sociaux observés actuellement au Burkina Faso ont été occasionnés par le président Roch KABORE. En accordant des avantages indus aux magistrats pour bien dormir sur les dossiers pendants, il a créé la boite à pandore. Observez les conditions dans lesquelles les médecins travaillent avec leur salaire de misère et la jouissance des magistrats !!! Que Roch prenne ses responsabilités ou bien qu’il démissionne. Un activiste de la bonne gouvernance


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