Assassinat de Thomas Sankara : Le Balai Citoyen exige la diligence, la vérité et la lumière totale dans la conduite du dossier judiciaire

Juste par curiosité, que se passe-t-il dans la tête de Blaise Compaoré, aujourd’hui sans adresse fixe, lui qui était si proche à Sankara, et encore lui, le tombeur de ce dernier. Je suis d’avis qu’il faut le laisser entrer au Burkina sans aucune poursuite que ce soit car déjà suffisamment torturé par son forfait. Un homme qui ne peut pas raconter son histoire entièrement ne doit plus subir tout autre châtiment. Dans sa solitude, il va penser aux bons moments passés avec Thomas, ce qu’ils ont fait ensemble. Cette pensée seule et une torture.

Oh, le jour du mariage de Blaise à Chantal à Kombissiri, j’y étais moi, c’était dans l’après-mid aux environs de 16.30. Je me rappelle très bien. J’ai bien vu Sankara dans la foule, moi. Désormais Blaise ne peut plus penser à ce mariage ; mais comment ? N’a-t-il marié pas Chantal ? Sankara n’y était pas ? Toutes ses pensées sont source de torture pour lui. Je me demande même s’il a un album de photos des moments de sa vie qui ont été immortalisés avec Sankara et autre. Imaginez jeter une bonne partie de votre album car incapable de regarder les photos qu’on avait prises justement pour se rappeler de ces bons moments ; Blaise, lui, ne peut pas regarder ses photos. S’il est incapable de regarder ses propres photos, il ne peut pas se regarder dans un miroir. Il est torturé, nuit et jour. Il n’est pas content ; en fait, il n’a jamais été content depuis l’assassinat de Sankara. Il vit calmement son enfer sur terre. Comme si cela ne sufissait pas, le voilà sans pays ; le voilà chassé par le peuple au nom de qui il a supposément commis son forfait. Depuis, on sait où se trouve la vérité. Laissez-le entrer pour mourir de ses pensées. Seules les pensées vont l’assommer sans que personne ne lève le petit doigt contre lui. La vie n’est-ce pas ?