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Crise à l’ONATEL : Le Premier ministre a reçu le syndicat des télécommunications

30 septembre 2016, 09:01, par Voltaïque

Quel drôle de syndicaliste incivique qui respecte pas la réglementation qui ne sait pas faire là part des choses il croit que l’état avec ses 26% peut contrôler la boîte. Depuis la privatisation de l’ONATEL en 2006 ce syndicat n’a pas pu faire aboutir la rétrocession de la part du capital qui devrait revenir aux travailleurs à un prix reduit. Les travailleurs de la Sonatel du Senegal et ceux de Malitel-Sotelma du Mali ont eu 10% de leur Société lors de la privatisation de leur société ; ce sont les travailleurs burkinabé qui se sont fait rouler dans la farine avec des exigences toujours maximalistes : ils voulaient les actions sans débourser un copeck alors que la pratique courante le travailleur achete l’action avec une décote entre 20 et 30 %. Cette boîte à encore beaucoup d’effort à faire du fait du passif "public" et de l’effectif pléthorique dont a hérité le repreneur. En 10 ans que l’effectif soit passé de 1338 à 821 pendant que le bénéfice est passé de 10 à 24 milliards est une bonne chose parce que l’ONATEL a encore beaucoup à faire en matière de rentabilité. En 2015 au Senegal la Sonatel sans ses filiales à l’étranger à fait 86 milliards de bénéfice, Ikatel au Mali 92 milliards, Orange Guinée Conakry 39 milliards pendant que notre Onatel Nationale traîne à 24 milliards. Les travailleurs de l’onatel doivent comprendre qu’avec la privatisation le paradigme a changé : de fonctionnaires improductifs sans objectif de performance ils doivent devenir des travailleurs du privé avec des objectifs de rentabilité dans un environnement fortement concurrentiel ; c’est sûr que la mutation est difficile. A mon humble avis le syndicat doit se cultiver sur l’état de l’art en matière technologique et les tendances mondiales ainsi que le système de renumeration dans les multinationales et éviter de mener des combats d’arrière garde.
La différence de salaire entre expatriés et nationaux est courante dans toutes les multinationales et les organismes internationaux, le fixe est une technologie onéreuse en déclin dans laquelle les opérateurs n’investissent plus. La réduction des coûts amène toutes les entreprises à externaliser des services et dans les secteurs des Tic et telecom avec l’automatisation des processus on n’a plus besoin de pléthore d’ouvrier mais des agents pointus. L’initiative d’embaucher n’est pas du ressort du syndicat. En général dans les secteurs des télécoms s’agissant du personnel le turn-over est très élevé il n’y a que les bras cassés qui passent le temps à pleurnicher sur leurs sorts : les agents excellents se font débaucher par la concurrence avec de meilleures conditions. Les travailleurs de l’Onatel ont eu la chance de n’avoir pas subi après la privatisation une cure de licenciement pour ramener l’effectif à des ratios acceptables pour le secteur des Télécoms. Arrêter d’importuner le premier ministre Samo qui a beaucoup à faire pour son chef Mossi , il ne peut rien dans ce dossier, vous devez travailler pour mieux rentabiliser la boite et bénéficier des retombés dans une logique de win win. Si les travailleurs avait bénéficié de leurs actions lors de la privatisation ils auraient profité du cours du titre qui a été multiplié par 4 à la bourse ainsi que des bonnes dividendes versées. Ne vous laissez pas flatter par le soutien cynique du syndicat de AIRTEL qui profite de votre grève pour améliorer son chiffre d’affaire et son bénéfice et in fine le bonus lié au résultat distribué à ses agents en fin d’année.


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