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Coexistence religieuse au Burkina : Les regards de l’International Crisis Croup

23 septembre 2016, 15:13, par Azania

Bonjour,
Merci à l’International Crisis group et aux internautes qui ont contribués.

Je trouve par contre que certaines propositions faites seront plus de nature à créer des conflits de nature religieuse.
1 Il est necessaire que la laicité dans la république soit réaffirmée dans toutes les institutions et particulierement à l’école.
2 il est essentiel de ne pas confondre Islam et Arabe. Les turques, les iraniens, les pakistanais, les indonésiens, ... sont musulamans mais ne sont pas arabes. Il est essentiel que la communauté musulmane en prenne conscience et ne tombe pas sous une forme de colonisation par la culture des arabes qui n’est pas la nôtre et qui n’est ps synomyme d’islam.
d’alleurs il y a aussi des arabes chrétiens et ayant d’autres confessions.
3 Nous pensons que l’école franco arabe qui est plus ou moins un prolongement de l’école coranique a pour conséquence le fort illétrisme dans la communauté musulmane et biensur sa representation dans l’appareil dirigeant. Dans un autre sens le gros secteur du privé et du commerce est contrôlé par cette communauté.
4 Au Burkina, la langue officielle est le Francais. C est aussi la langue d’éducation dans les écoles. Il n’est pour l’instant pas question d’utiliser une autre langue dans l’administration
il faut que nous ouvrions les yeux et bien grand pour pas que certaines puissances arabes n’utilisent l’islam pour nous imposer leur culture arabe. Nous pouvons être musulmans avec une culture totalement différente de celle des arabes !
5 il faut que notre communauté musulmane sache que aujourd’hui l’arabe n’est pas la langue mondialement utilisée pour la science, le commerce et les relatins internationales. Tous les pays arabes enseignent à partir d’un certain niveau dans des langues différentes de l’arabe. Un exemple. Le Maroc qui avait proné l’arabisation est revenu sur cette décision et a ré instituer le français comme la princiapale langue d’enseignement.
6 Le rapport parle de reconnaissance des diplômes délivrés par les pays arabes. A ma connaissance des pays comme l’algerie, le maroc ou la tunisie et même la russie délivre des dîplomes qui sont acceptés dans notre pays. Ceci ne cause pas un problème. Le problème est de savoir en quelle langue la personne diplomée travaillera ? Au Burkina c est en francais avec souvent l’utilisation de nos langues nationales.
7 Nous pensons que si nous tenons à enseigner l’arabe comme une langue dans nos lycées comme cela se faisait déjà, nous pouvons également enseigner l’anglais, l’espagnol, le chinois ... comme des langues internationales utiles. Mais séparons de grâce Islam et Arabe.
8 En outre nous avons des langues nationales que nous pouvons enseigner à nos enfants et partant notre culture. Mais même dans ce cas nous devons éviter les postures idiéologiques qui pourraient menacer les études à un certain niveau. Combien de livres de maths, de physiques de chimie, de biologie ou de grandes oeuvres littéraires ou scientifiques sont écrites ou traduites dans nos langues nationales ou en arabe ?!
9 Nous pensons que à l’instar des écoles confessionnelles catholiques ou protestantes la communauté musulamane peut mettre en place de telle école. Il faut que le programme nationale de l’éducation nationale y soit dispensé. La partie confessionnelle viendra en plus.
10 En terme d’école bilingue, tout établissement peut mettre en place ces écoles qui pourraient enseigner en plus du français et du programme officiel une autre langue. Cela peut être l’anglais, l’espagnol, le chinois, l’arabe, le dioula, le mooré, le fulfuldé, le dagara ....ou toute autre langue nationale ou non.
11 Nous pensons que la communauté musulmane doit tout faire pour éviter la ghettoisation à travers cette formule que je pense abérrante des écoles franco arabe. L’école franco arabe n’est pas forcément confessionnelle. La communauté doit s’affranchir de cette tradition des écoles coraniques qui contribue à renforcer l’illéttrisme et l’ignorance dans la communauté
12- Nous devons renforcer les bases de la laicité dans la républiques et combattre sévèrement l’intolérance religieuse. L’animisme donne un parfait exemple de tolérance religieuse.
13 Il existe des structures dans ce pays laiques qui recrutent leur personnel sur une base rdligieuse. Cela doit être combattu et sanctionné de la même manière que l’on combat les recrutement sur la base ethnique. Ce sont des formes de discriminations qui ne doivent aucunément être toléré.
12 Si un groupe religieux tient des discours haineux et intolérant et menace la cohésion sociale, le vivre ensemble, les fondements laiques de la république, il doit être considéré comme sectaire et interdit.
13 L’école surtout est un lieu où la république doit manifester sa souveraineté et éduquer les valeurs que cette république doit perpétuer. Que diriez vous d’un pays qui confie sa sécurité et sa défense à un autre. Il en est de même pour l’école. La chose est trop sérieuse pour que nous fassions la politique de l’autruche. L’islam ne doit pas être utlisé comme le cheval de troie pour une recolonisation à la mode arabe.
14 L’état ne peut pas démissionner et abandonner l’éducation de ses filles et fils à d’autres groupes qui ne respecteraient pas ses valeurs. Même pauvre notre pays doit comprendre que l’éducation ne se délègue pas. Sous prétexte que nous sommes sans le sous et que nous acceptons le tout venant avec quelques dollars. Ce serait une trahison et de mon point de vue le crime le plus grave que des dirigeants peuvent commettre contre leur peuple.

Nous nous arrêtons là, mais je souhaite que les internautes méditent cette contribution


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