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Affaire CAMEG : Le CCNOSC appelle le gouvernement à « taper du poing sur la table »

19 septembre 2016, 15:39, par Vision

La crise a la CAMEG est l’exemple de ce qu’il ne faut jamais faire en matière de partenariat et de gestion. Pendant que les partenaires cherchent a recapitaliser la structure pour lui éviter la banqueroute suite aux dettes des structures du Ministère de la sante, on y crée sciemment de la crise.

Pour ceux qui sont contre le statut de la CAMEG, qu’il se réfère au sort de son défunt prédécesseur qu’était la SONAPHARM. Pour ce qui évoque le salaire du DG, qu’ils arretent car cela n’est qu’une broutille, comparativement au chiffre d’affaire. Pour ceux qui ont eu l’occasion de travailler a l’extérieur, cela ne représente que 10 jours de travail d’un bon Consultant senior.

La crise de la crise répond a deux contradictions : 1) la hasardeuse mesure de gratuité qui montre actuellement ses limites et étrangle financierement les formations sanitaires, 2) les contradictions/repositionnement/lutte de suprématie au sein de la directoire du MPP.

Pour le premier cas, il n’est point besoin de disserter encore la-dessous, car cela aurait du etre bien muri de sorte a ce que le rythme de remboursement suive les dépenses de gratuité des formations sanitaires. ce qui aurait appeler a faire une analyse de la disponibilité et de la fluidité des ressources de l’Etat vers les districts, or la tension budgétaire ne pouvait laisser envisager cela. Des leçons auraient du etre tirées de la mise en oeuvre des Soins obstétricaux et néonataux d’urgence. Outre le fait de murir l’idée, il aurait mieux fait de mettre l’accent sur l’opérationnalisation rapide de l’assurance maladie, ce qui aurait eu les memes résultats et de maniere durable (mais comme c’est pas une priorité du gouvernement actuel, nous attendrons apres 2020). On ne résoud pas un probleme en le déplacant.

Pour ce qui concerne le MPP, cela semble relever de la volonté d’un Salif qui veut placer ses ouailles du Nord et tisser la toile pour eux (Ministre de la sante, PADS, Fonds national pour l’entreprenariat...) afin qu’il prenne sa releve et un President qui se cherche. Au cours de la transition, on parlait de nomination a connotation religieuse (protestant), mais actuellement c’est a connotation régionale (Nord) sous l’emprise de Salif. Il a trouve au Ministre de la sante son digne remplaçant et il se battra corps et ame pour le façonner quitte a ce que le pays en patisse. Ce ministre n’est pas la pour résoudre les problemes de la sante, mais pour s’aguérrir et cela sera dans l’adversité. Nous savons qu’a l’heure actuelle, le Ministre cherche des OSC a instrumentaliser pour le soutenir. Certains y sont alles individuellement au casse-pipe sans grand impact. Donc quoi qu’il arrive, il ne cedera pas le terrain, sauf si la rue ou les syndicats poussent le bouchon loin. Du reste, les 2 autres "adversaires" de Salif dans le trio RSS n’attendent que cela pour passer l’estocade sur cet impertinent. Le President, sait que s’il laisse Salif, ce ne sera que les gens de son entourage.

Alors quel bon remede pour des entetés ? Pas grand chose, sauf si la rue ou les syndicats les font plier. Mais les dégats sont la, encore pour au moins 3 ans.

PS : Il est de coutume au Burkina Faso, que les ministres issus du meme corps sont le plus souvent les grands fossoyeurs des dynamiques et des intérets de son ministere (Sauf a la justice, mais la encore, les syndicats ont été prompts, reactifs et lui ont coupé l’herbe sous les pieds)


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