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Point de vue citoyen : Le Burkina Faso peut-il tourner le dos aux institutions de Bretton Woods ?

15 septembre 2016, 21:19, par SOME

Salif, tu ne viendras pas te redorer ton blason sur le dos de sankara et de la révolution. C’est un peu trop facile de se réveiller aujourd’hui et se découvrir patriote en quête d’indépendance, voulant le bien du pays quand tu as été le principal artisan de la destruction de la révolution ! Vous avez voulu rectifier qui ? Et quoi ? Est-ce aujourd’hui que les institutions de Bretton Woods sont devenues l’ennemi du peuple burkinabe ? Vous avez dit et soutenu que la lutte de Thomas Sankara était une soumission à l’impérialisme et que c’est lui qui déviait la révolution et vous l’avez rectifié. Comme il le fallait ! Pour qu’il n’ait pas à avoir raison un jour (comme le savez).

Alors qui a dévié ? Reprenez toutes vos insultes le 15 octobre et les jours suivants… qu’avez vous apporté de nouveau depuis le 15 octobre 87 si ce n’est les idées de thomas sankara copiées pour vos intérêts. Venant d’un individu comme Salif, lui l’artisan stratège de l’évincement de la branche sankara, il ne peut absolument s’agir de lui accorder le bénéfice du doute et/ou de la bonne foi, ni de je ne sais quoi encore. C’est nous insulter encore une fois de plus : ce n’est pas parce que quelqu’un a l’habitude de m’insulter que je devrais accepter cela comme étant la norme. Toi Salif qui as été le meilleur agent collabo de l’impérialisme, infiltré pour détruire la révolution, tu ne viendras chanter aussi facilement des bricoles aux jeunes qui n’ont su la vérité, et faire du révisionnisme dans l’histoire de notre vaillant peuple. Et c’est pour mieux travestir la vérité que vous avez tout fait pour détruire toute archive de la période révolutionnaire.

Certes, vous pouvez nous emprisonner (si nous, on a la chance, d’autres ne l’ont eue), mais vous ne pouvez pas nous empêcher de penser et aspirer à la vérité, à la justice et à l’équité. Jamais nous n’oublierons ceux qui sont morts pour nous. Non ! souffrez qu’il en soit ainsi. Et chacun au soir de sa vie (« grande » ou « minable ») devra rendre des comptes : vous tremblez car vous êtes à la fin du rouleau de vos vies (mais c’est le circuit normal de la vie : nul n’est éternel) et vous avez peur.

« Si cette sortie médiatique a été animée par la sincérité, peut-être qu’il marquera le signe d’un nouveau point de départ dans notre manière de concevoir notre bonheur collectif et surtout, dans notre prétention de grandeur et de dignité par rapport à nos PTF. Dans ce cas, peut-être faudra-t-il examiner froidement les conditions dans lesquelles le Burkina Faso pourrait dire NON au FMI et à la BM. » Non mon frère, je ne peux pas voir en quoi il y a quelque sincérité qui puisse perspirer dans cette sortie. Cette sortie n’est qu’une partition savamment orchestrée pour « communiquer » devant leur incapacité ou incompétence ou impuissance ou tout ceci a la fois. C’est pour faire du populisme et berner les gens. Ils voient ce que c’est le capitalisme dans sa vraie nature. Tu as diné avec le diable (même si c’est avec une longue cuillère), tu te rends compte qu’il reste et restera diable, car telle est sa nature. Tu commences à te préparer à trahir tes compères et te positionner comme le « bon gars » ! Ainsi tu pourras ramasser les miettes à la chute de ce régime car tu sais que vous avez échoué. On te voit venir comme à ton habitude.

Qui nous a vendu au FMI et à la banque mondiale avec les plans d’ajustement structurel, les privatisations données aux copains et parents et frères, etc. en bons larrons en foire afin de vous faire les bons enfants modèles du FMI et Banque mondiale ? D’où tirez-vous vos milliards que vous fêtez… Comme le dit si bien M Bernard Zongo, vous avez ramené le Burkina pieds et poings liés remettre le pays tout entier entre les mains du FMI et de la banque mondiale juste au moment où sankara avait réussi à soustraire le pays à leur exploitation-domination arrogante et condescendante. Tellement réussi que ces mêmes institutions avaient fini par reconnaitre que sankara avait raison. Excusez du peu et reconnaissons leur humilité.

Et tu as le culot de venir tenir ce genre de langage. Sous la révolution notre indépendance vis-à-vis du FMI, Banque mondiale a couté cher au peuple du Burkina, en imposant d’énormes sacrifices au peuple burkinabe. Et quand sankara a voulu faire une pause pour soulager les souffrances des populations, vous avez dit qu’il a trahi, dévié la révolution… Vous pensez qu’on a oublié ca ?

Vous avez profité de la rigueur pour mécontenter les populations et pourrir les actions révolutionnaires, faire de la contre-révolution et détruire la révolution. A l’époque chacun croyait que Sankara était le méchant et personne n’a rien fait : nous avons accepté les racontars et les tracts mensongers et manipulateurs dont Salif et Simon et autres étaient devenus les spécialistes. Alors ce que Salif dit n’a rien de nouveau : il n’est qu’un copieur de la rédaction des sankara qu’il a tué pour s’approprier les idées. Vivre de la terreur ce n’est pas faire preuve d’intelligence politique, ni de stratégie politique ; certes c’est du machiavel et on sait comment Machiavel lui-même a fini. Notre vision politique n’est pas le machiavélisme, mais l’humain appelé humanisme. Mais nous savons que nous sommes aux antipodes les uns des autres.

« …la preuve que l’argent n’est pas nécessairement le premier ingrédient du développement. Ce qui conduit au développement, c’est d’abord l’esprit créatif et patriotique de tous les hommes et femmes qui animent la vie d’un pays. …le Président Sangoulé Lamizana soulignait que son pays « souffre moins du manque de ressources naturelles que du manque d’imagination de ses fils et filles. ». » N’est ce pas clair ? Cet excellent écrit de Zongo (l’un des meilleurs sur le faso.net) montre à lui tout seul comment le MPP est un échec : un échec à notre insurrection. Mais ils préparent notre prochaine victoire révolutionnaire qui elle sera totale.

«  Aussi forte soit telle, la mobilisation populaire ne porte de fruits que lorsque ceux qui mobilisent ont du charisme et des idées novatrices pour concevoir et mettre en œuvre une vision cohérente de l’avenir du pays. De telles idées doivent transcender les difficultés quotidiennes pour mettre le peuple en mouvement vers un idéal pour lequel il est prêt à se battre et à consentir des sacrifices. ». N’est ce pas ce que sankara avait fait ? Mais une chose : bien faire la différence entre les mobilisations sous la révolution et les mobilisations sous compaore. Ces mobilisations ne sont pas de la même nature, ni n’ont le même objectif. Ca n’a rien à voir. Ne pas confondre rassemblement et mobilisation. « …réinjecter de l’audace et de l’imagination dans la gestion de notre pays. ». Oser inventer son avenir, dit sankara.

« Il n’y a pas et il n’y aura pas de génération spontanée, ou créée in vitro pour prendre le relais. Les guerriers de demain doivent être formés aujourd’hui » : alors que Sankara avait fait de l’éducation la priorité des priorités, à tel point qu’il avait vendu les Mercédès des ministres pour construire des écoles et payer des bourses aux étudiants, avec une école gratuite et obligatoire pour tous, vous avez bien au contraire détruit le système éducatif, plus particulièrement l’université car c’est là où ils osaient encore vous porter la contradiction comme tu l’avais fait sur le campus de ouaga quand tu étais étudiant. Cela t’a formé politiquement, mais aujourd’hui tu assassines les étudiants et la jeunesse, donc l’avenir du pays. De quel retard tu parles alors ?
SOME


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