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Bruno Jaffré, biographe de Thomas Sankara : « Le gouvernement actuel ne veut pas de justice pour Thomas Sankara ni de jugement pour Blaise Compaoré »

4 septembre 2016, 21:59, par ka

En parcourant toutes les analyses et les critiques sur notre camarade Bruno Jaffré ‘’biographe de Thomas Sankara’’ je dis bravo à toutes et à tous. Nous autres qui ont vécu la révolution inachevée de notre camarade Pf Thomas Sankara, je dis merci à Bruno sur ses écrits de Thomas Sankara très lu après le dixième anniversaire de l’assassinat de l’enfant de tous les Africains. Je vois que la nouvelle génération a oublié les faiseurs d’Afrique impérialistes comme Houphouët et d’autres, et que le fils de toute l’Afrique nommé Thomas Sankara a pris le dessus d’après les analyses des uns et des autres. Pourtant Notre PF n’avait pas eu le temps de réaliser toutes ses idées qui sont repris dans les tiroirs de son bureaux par ses propres assassins qui réalisent avec fierté des miracles économiques ‘’’des autoroutes, des ponts et autres à leurs noms,’’’ pourtant des idées de Thomas Sankara laissé comme héritage a son peuple. Sur le forum e de Lefaso.net, d’autres m’ont contredit en disant que le régime du PF Thomas Sankara n’était pas un modèle de démocratie parlementaire, pourtant celui qui était à l’ombre de Thomas Sankara en tant que ministre de la justice a fait pire pendant, et après. Quand à Thomas Sankara, nous ne pouvons pas s’alarmer, car tous les icones de l’Afrique ayant résisté à l’impérialisme n’ont pas été tendres, à l’exemple de Gamal Abdel Nasser, Kwamè Nkrumah ainsi que d’autres. Depuis le 15 Octobre 1987 jusqu’à nos jours, Thomas Sankara malgré que ses assassins essayent de le faire oublier, est toujours à l’affiche, du Kenya, de Pointe –noire à Harare, en passant par kampala, kigali, Acra, Libreville, New York et Genève, on compte des personnes, des monuments des carrefours, des avenus, des hôtels au nom de Thomas Sankara. De nombreuses biographies traduites à son nom, comme ceux du camarade Bruno jaffré. Nous pouvons même admirer un portrait géant de Thomas Sankara que j’ai vu en 1997 sur l’énorme fresque mural Pathfinder à Harlem, aux coté de Martin Luther King, de Mandela et de Che Guevera. Il est temps qu’au Burkina un mémorial de Thomas Sankra puisse donner encore aux visiteurs du pays des hommes intègres plus de valeur du père de la révolution Inachevée. Oui la révolution du fils de l’Afrique avait son cocktail spéciale dont les impérialistes ne voulaient pas gouté, surtout Houphouët, Bongo, Kountché, Mobutu Eyadema, un cocktail nommé Thomas Sankara très pimenté puisque sa révolution avait un zeste de marxisme, de Guévarisme, un peu de panafricanisme, et pardessus du marché, d’humanisme chrétien par son père qui était Thomas Sankara. Nous qui étions au cœur de la révolution, ont compris avec Thomas Sankara, à l’instar des sages, que la main qui donne est toujours au-dessus de celle qui reçoit. La révolution de Thomas ne tendait pas la main, comme font nos gouvernants de 2016, elle aura été gênée d’avoir à faire comme les autres le font aujourd’hui avec la Cote D’ivoire et de recouvrir constamment pour quelques poignées d’électricité. Je vois que Roch Kaboré a repris les idées de Thomas en disant de fabriquer sur place, mais Thomas était directe avec son peuple en disant de consommer local, à ne pas attendre leur salut d’ailleurs. A sa manière, Thomas Sankara avait appliqué les préceptes de la bonne gouvernance, en appelant le peuple à la rigueur, et de combattre la corruption, surtout encourager tout le peuple à consommer des produits locaux qui est du cru. C’est pourquoi pendant la révolution nous vantons les mérites du tô, les jus de tamarin et de la goyave. Oui, la révolution inachevée de Thomas Sankara voulait changer les hommes sans succomber au charme du pouvoir. A tous les jeunes qui n’ont pas vécu la révolution sache que Thomas sankara est le seul président de notre Faso qui a donné la vraie dignité a la femme Burkinabé, même arrivé a envoyé un message de félicitation aux péripatéticiennes réunies en congrès en Europe. Il a soutenu les Amérindiens en lutte pour la reconnaissance de leur dignité, envoyé vingt kalachnikovs au secrétaire général du parti communiste d’Afrique du Sud Christ Hani avec ces mots « je suis persuadé que vos combattants ont plus d’armes que notre armée, mais ces armes sont une modeste contribution de notre révolution a la lutte pour la libération de l’Afrique du Sud. » Sankara était un homme de grande rupture, c’est pourquoi il est un citoyen du monde. Pendant notre révolution inachevée, tout le monde venait à Ouagadougou, comme d’autres en son temps allaient à Katmandou, me disait Jean Ziegler ami du Burkina. Oui les hommes passent, mais leurs idées restent, comme celles de Thomas Sankara.


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