Présidence du Faso : Roch Kaboré « sauve des vies » !

Si on veut exemple voilà exemple. Le Président, anitché.
Mais permettez moi cependant de partager mon expérience avec tous. Je suis allé donner mon sang le 11 juillet 2016 au centre situé vers l’ENSP de Ouagadougou. Il y a encore beaucoup à faire. L’accueil est nul, l’entretien du local a besoin d’amélioration. Et ce n’est pas tout. Pour vérifier le taux d’hémoglobine on pique mon doigt et hop un matériel manque, je reste avec le doigt piqué pendant 3 à 5 minutes avant que l’agent de santé ne retrouve l’objet manquant pour venir terminer l’opération. Pendant, que je suis dans la salle d’accueil, deux jeunes filles apparemment des élèves arrivent. Elles restent un moment planté à la porte sans savoir de la multitude des gens présents à qui s’adresser. Cette scène est quasi quotidienne dans ce centre de prélèvement et je peux l’affirmer sans hésiter car je le fréquente depuis plusieurs années.
Pour l’entretien avant le prélèvement, l’agent chargé de la tâche me pose les questions à haute voix pendant que la porte de la salle d’entretien est grandement ouverte et que d’autres donneurs sont juste à côté. Pourtant cet entretien est sensé être confidentiel. Après je continue dans la salle de prélèvement, là l’accueil ça va un peu. Mais entre temps j’entends : ’’ Monsieur T, ton lieu de naissance’’, sur sa fiche de prélèvement cette information n’y figurait pas. L’agent qui était à moins de 5 mètres aurait pu se déplacer vers ce monsieur (dont le sang était entrain d’être prévélé) pour lui demander gentillement l’information manquante. Bref. Pour mon cas, l’aiguille n’est pas placé comme les autres fois où je suis passé pour le prélèvement si fait que le sang s’écoule très lentement. Soit dis en passant je suis ancien donneur depuis plus de 10 ans. L’agent préléveur reviens toucher plusieurs fois. Puis, enfin, elle estime que le niveau requis est atteint. Elle met un coton là où l’aiguille est piqué puis retire l’aiguille. Moins de 20 secondes à peine elle soulève le coton. Tout naturellement le sang s’écoule puisse qu’il n’a pas eu le temps de se coaguler. Un autre coton est placé mais sans alcool. Puis de manipulation en manipulation c’est le bout du gang qui s’est arraché ou à failli s’arracher (je n’ai plus bonne souvenance de cette scène ). Elle dit enfin ’’ merci pour les vies sauvées, vous pouvez allez pour la collation, à la prochaine’’. Dans la salle de collation, l’éclairage est insuffisant, l’aménagement à minima. Celle qui accueille me dis ’’ il n’y a que tel boisson (je ne citerai pas pour ne pas faire pub)’’ . Je réponds, ’’ je ne bois pas gazeux". Le centre de transfusion ne sert que de la sucrerie dont certains sont tout de même gazeux. Là je ne le leur reproche pas même si j’aurais souhaité qu’il y ait en plus des jus locaux non gazeux. Pour la collation toujours, la dame de service dit ’’ il n’y a que du sandwich’’ je réponds ’’ Ok’’. Pendant qu’elle s’active pour me servir, ça cause avec d’autres personnes qui apparemment ne sont pas de ce service mais sont venus lui tenir compagnie. J’avoue que c’est parfois gênant d’assister à ces causeries fréquentes qui trainent et qui pourtant n’ont pas de liens avec le service ou ses activités. Mais là je m’y fais car c’est une pratique courante dans ce centre de don de sang et dans d’autres services publics. Alors continuons. Elle prépare le pain et un monsieur me l’apporte ainsi qu’à d’autres donneurs qui étaient installés. Mais à peine je porte le pain à bouche, je réalisé par le goût qu’il s’agit d’un ’’ vieux pain’’ en tout cas pas un pain du jour.
Par ailleurs, des numéros de téléphones et des mails sont collectés à chaque fois que l’on part pour un don de sang mais je n’ai pas souvenance avoir reçu un seul mail. Quelque fois je reçois des sms mais là aussi c’est pas régulier.
Je pourrai en dire plus mais l’objectif de cet écrit étant d’attirer l’attention de tous sur les dysfonctionnement, ce qui est dit déjà me parait suffisant.
Ce 11 juillet, au regard du dispositif de la salle d’accueil, je m’attendais à des actes qui allaient me déplaire. Mais je me suis dit ’’ quelque soit ce qui se passera, je garderai mon calme et je donnerai mon sang au nom de Dieu’’. Sinon très franchement, on a envie de quitter le circuit à un moment donné avant la fin de l’opération.
C’est bien que le Président Roch ait donné l’exemple mais si le Centre de transfusion sanguine n’améliore pas la qualité de ses services beaucoup de donneurs bénévoles vous fausseront compagnie. Si le centre n’attire pas, les donneurs habituels ne seront pas enclin à motiver d’autres personnes de suivre leurs exemples. Le don de sang sauve des vies, beaucoup de gens le savent mais ceux qui accourent volontairement et régulièrement pour donner leur sang ne sont pas les plus nombreux. Que le CNTS travaille à nous donner envie de le fréquenter régulièrement.