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A l’abattoir d’ânes de Balolé, « même les ânesses en gestation sont abattues »

15 juillet 2016, 10:53, par Mamon Yélé

Je réintroduit cette réaction que j’ai en début de semaine et que Web master a censuré. STP, Webmaster l’affaire est maintenant dehors laisse passé.

MM. les Gouverneurs, Hauts commissaires et autres Préfet de l’Administration du Territoire qui venez d’être nommés, comprenez le une fois pour toute, et faites vous recycler au besoin, vous êtes représentants de l’Etat où vous êtes responsabilisés. Cela signifie que vous êtes les yeux et oreilles du gouvernement où vous êtes.
Aussi sera-t-il inexplicable qu’un koglwoègo en arrive à une exaction sans un Compte Rendu approprié pour réaction prompt du Gouvernement. Vous devez être regardant de tout et en tout. Tout ce qui se passe de bon ou de mauvais doit être rapporté. Ainsi il n’est pas possible pour le gouvernement de dire qu’il ignore la situation dans aucune localité du pays. Chaque GVR, chaque HC et Préfet doit en rendre compte. C’est ça une hiérarchie et il faut veiller à sa bonne marche et c’est comme-ça que l’Etat pourra bien assumer la tutelle de la décentralisation.
Il n’est pas normal, qu’un opérateur économique arrive à empoisonner la population avec des produits périmés ou des pratiques insupportables sans rappel à l’ordre ou la fermeture de son unité.
Tout ce développement pour dire qu’à peine 25 km de Ouaga il se déroule de l’insupportable. L’abattage des ânes dans les "abattoirs du Sahel" sis à Ballolé mettent en péril les villages environnants.
Je ne connais pas les capacités de cette abattoir, on y tue plus de 100 ânes par jour pour la chaire et la peau. Le besoin de la chaire et de la peau d’âne en soit ne pose pas de problème à la population, c’est les conditions qui empoisonnent les villages.
Les ânes arrivent par camions et sont entassés dans la cours de l’abattoir, une cloture grillagée, sans alimentation en attente de la tuerie. Ils sont donc affamés au point de s’entre-dévorer pour survivre. Tout âne affaibli qui s’écroule est la proie des autres herbivores (contraint à une forme de cannibalisme) qui en broutent les poils et la peau au point de le transformer vivant en une masse sanguinolente et sans poil.
Les ânes qui ont l’avantage d’être abattus sont déshabillés et éviscérés. les viscères sont entassées et pourrissent dans la cours avec plein d’avortons et carcasse d’autres ânes morts sans avoir cette chance d’être tués. Le sang des ânes et les eaux de traitement ont souillés les nappes phréatiques du village. l’eau de boisson et de maraîchage est grasse et sanguinolente. La pourriture des cadavres et autres viscères empestent totalement le voisinage et tous les villages alentours. Des enfants sont déjà tombés malades avec des maux de ventre et des vomissements. Ceux qui ont osé visiter l’abattoir en ressortent malades. Celà est humainement insupportable. la maltraitance des animaux, le manque total d’hygiène et l’ignorance crasse de normes d’abattage et principalement des normes environnementales et sociales.
Les Jeunes des villages environnant exaspérés ont manifesté et fait sortir tous les ânes de leur grillage d’enfer le samedi. Le Commissaire de police a été appelé et a rappliqué avec un détachement de la BAC. Bien que conscient selon lui de la gravité de la situation il était plus préoccupé à faire réintégrer les ânes en laissant le temps aux exploitants de l’abattoir de décider comment il vont, à leur guise atténuer l’impact environnemental et social de leur inhumanité et de leur gloutonnerie.
En réalité l’abattoir exploité dans les normes ne devrait pas être autant source de nuisance. Mais la boulimie et la cupidité ont transformé l’exploitant en assassin insouciant de la vie de son entourage.
Le Responsable des ressources animales de la zone, les infirmiers, le responsable de l’environnement et principalement le préfet au niveau national ; le Président du conseil régional et le Maire de la Commune sont interpellés. Il n’est pas normale que cela soit accepté ou ignoré par les plus hautes autorités. Ou bien sont-elles complices d’une forme de génocide programmée des habitants du voisinage des "abattoirs du Sahel".
Que les Renseignements Généraux de l’administration déconcentrée et des collectivités locales fonctionnent pour nous permettre d’éviter que ce soit toujours suite à des réactions d’indignation et de révolte des victimes qu’on accoure en se mettant toujours du côté du plus fort qui est toujours fautif.


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