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Echangeur du Nord et déviations : Une partie de ping-pong à la recherche de l’info

29 juin 2016, 15:04, par lhm

NungBiga dis la vérité certes.
Seulement l’engrenage est trop profond et je ne vois pas quel est l’homme politique africain contemporain qui est suffisamment fort pour rompre les acquis.
Regardez un peu :
1. Nos procédures de gestion des marchés publics sont calqués (pour ne pas dire imposer) à l’image du ’blanc’ (le colon).
2. Le même ’blanc’ s’arrange avec nos dirigeants pour qu’on ne sort pas de l’ornière et finance nos budgets à des % souvent inqualifiables. (Aller voir au Niger ce qui s’y passe, je pense qu’il commence a ne même plus pouvoir payer les salaires, le blanc refuse de donner l’argent même après un ’Allah-garibou’ plus que rampant)
3. Dans nos actions à mener sur base des budgets financés, il y a des routes à construire. Et la, le miracle tout est joué : La procédure de sélection de l’entreprise donc les clauses régissant ce type de marché met la barre haute. Il y a que des "blancs" qui correspondent aux critères. Et qui à payé pour la route, c’est le même ’blanc’ ou son frère qui finance le budget pour faire la route. Full Stop.

J’ai un ami Rwandais qui appelle ça : l’eau va à la mer. C’est dire que même s’il pleut ou vous êtes, tout naturellement, elle va se retrouver sous terre, dans le fleuve et jusqu’à la mer. Mais je pense que le Rwanda a résolu cette question dépendance qui ne dit pas son nom. (Colonisation, Néo-colonisation, ou esclave)

Personne ne peut aujourd’hui s’asseoir du haut de son pouvoir africain dire : j ai EBOMAF , j’ai OK, etc qui sont de chez moi et j’ai des routes à construire. Le blanc me finance certes mais au vu des mes besoins je vais faire une répartition logique avec des critères objectifs pour donner certaines parties de la couverture de mes besoins en route à EBOMAF, OK, etc. Lorsque c’est pointu et qu on n’a pas d’expertise locale , il exige que EBOMAF ou autre se colle à SOGEA SATOM jusqu’à ce que EBOMAF et autre soit a niveau. Et je regardes dans le lot , je donne une partie au blanc ou frère du blanc qui m’a financé.
Si tu fais cela, tu vas à l’encontre des procédures que tu as "toi même" établies.

Après ça, dans dix ans mon budget sera financé par EBOMAF, OK et autres. Bien sûr il faut régler un autre aspect du risque ici à ne pas négliger (le genre que le patron de EBOMAF veuille être président et dirigé le pays). Néanmoins je préfère encore gérer ce risque qui est national et africain que continuer à faire "hara kiri" à mon peuple et à la génération future.

Je préfère que l’eau aille à la mer mais passe par la source que je suis.


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