5 blessés et deux motos incendiées dans des affrontements entre koglweogo et des populations du quartier Zongo de Ouagadougou

Simon Compaoré parle "d’initiatives locales d’autodéfense". Ce que ces gens font est très loin de cela :

1°) Actuellement, ce n’est pas la population locale qui s’organise pour de défendre mais des gens venus d’ailleurs qui viennent "s’implanter", accusent qui ils veulent de vol et les torturent pour qu’ils avouent (ce qu’ils obtiennent, car les gens préfèrent avouer un vol qu’ils n’ont pas commis et payer une amende que de mourir !). Puis, ils exigent des populations qu’elles "contribuent" à leur "protection" forcée sous peine de représailles. Bref, un racket digne de la Mafia sicilienne.

2°) Aujourd’hui, paradoxalement, les populations ont plus à se défendre contre les koglweogo que contre les voleurs. Les "nouveaux voleurs" ne se fatiguent plus à venir prendre un mouton ou casser une boutique mais viennent en pleine journée encaisser la "contribution volontaire" des résidents et commerçants pour leur "protection" ou se mettent au bord de la route du marché à bétail pour prendre la "contribution" par tête d’animal , un véritable impôt ! La notion d’autodéfense devient donc caduque quand on veut "défendre" des gens contre leur gré, et qu’on les menace et rançonne pour cela.

Actuellement, l’argent et le pouvoir de faire des exactions dans l’impunité est la principale motivation pour rejoindre les koglweogo. La plupart des voleurs les ont rejoint car on y gagne plus avec moins de risques et l’impunité en prime grâce à la "solidarité" des autres. Sous prétexte d’élections, les nouvelles autorités ont joué avec le feu et laissé se développer le phénomène. L’article sur leur réunion de Kombissiri parle de 25.000 membres de koglwéogo, soit de quoi tenir tête à l’armée si on ne considère que le nombre. Ce qui les a encouragé à défier l’autorité de l’état et la loi.
Comment gérez-vous maintenant cette situation, monsieur le "chef suprême des koglweogo" qui a refusé d’écouter toutes les mises en garde ?