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« Affaire Koglwéogo » : Où sommes-nous maintenant ?

24 juin 2016, 15:14, par Le Boss

AU Burkina Faso, les gens s’attardent plus sur ce qui ne devrait pas être une préoccupation. Aujourd’hui, la presse s’acharne sur le ministre de la sécurité intérieure à propos des Kogolwéogo. A la limite on se demande si elle ne l’incite pas à commettre la « bêtise » qui consisterait à décréter la dissolution de ces structures. Mais jusque-là, celui-ci semble comprendre ce langage mesquin et se conduit en grand responsable, en Homme d’état. Les Kogolwéogo sont confondus au peuple réel, celui qui vit de sa sueur comme nous l’ont appris nos ancêtres. Aucune ethnie ou groupe ethnique au Burkina Faso n’éduque sa descendance en enseignant le vol comme moyen de subsistance. Mais pourquoi s’acharner contre des structures qui ne font que combattre des pratiques ‘’importées’’ ? Si le vol n’est enseigné nulle part dans notre pays, comment le voleur peut-il avoir des droits ? Pourquoi la presse qui ne passe un seul jour sans évoquer ce sujet, ne se ressaisiraient pas en informant (j’ai envie de dire en éduquant) les populations que désormais au Burkina Faso, il est formellement interdit de voler et que quiconque s’hasarderait ne devrait point se plaindre du traitement dont il ferait l’objet de la part des kogolwéogo ? J’aurais même compris si cette presse demandait au ministre de solliciter une trêve (1à3 mois) auprès des Kogolwéogo afin qu’elle en profite pour sensibiliser les populations à l’abandon du vol ? Au cours de cette trêve, tout voleur appréhendé serait conduit tranquillement à la police. Comment voulez-vous que ces structures arrêtent d’amender les voleurs ? Avec quoi assureraient-elles leur très grande mobilité qui fait leur force ? Les membres de ces structures communiquent sans doute énormément au téléphone, allez-vous leur créer un groupe fermé d’utilisateur (GFU ou flotte) afin qu’ils communiquent gratuitement ? Tant que ces structures ne vont torturer et amender que des voleurs, elles auront le soutien et la bénédiction des populations à la base et ce sera tant pis pour ces gens qui ont institutionnalisé le vol, qui en vivent au point de croire que les autres doivent l’admettre. Un voleur n’a de droit que tortures et amendes. Un gouverneur de la région de l’Est disait : « les voleurs, les délinquants et les bandits doivent savoir qu’au nombre des risques de leur métier, il y a la mort » pour dire que tuer un voleur n’a rien de mauvais. Chers journalistes, employez-vous à faire comprendre aux habitants de ce pays que désormais, « l’art de vaincre sans avoir raison » ne marche plus. Vive les Burkinabè honnêtes, dignes et intègres. Que le reste s’exile et nous laisse vivre cette nouvelle ère qui caractérise le Burkina d’aujourd’hui. Que le gouvernement se préoccupe des autres problèmes qui empêchent le peuple de vivre convenablement. Vive le Kogolwéogo juste, vive le Burkina Faso.


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