Accueil > ... > Forum 933812

Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

23 juin 2016, 16:44, par Moi aussi

Sans être machiavélique ni oiseau de mauvais augure, j’aurai tendance à croire qu’il faut qu’on touche les tréfonds de l’abîme pour qu’il y ait un sursaut national. Par abîme, j’entends un affrontement sanglant avec morts violentes, exode, déplacement massif, etc. Touchons du bois et changeons surtout de trajectoire car, ça n’arrive pas qu’aux autres et là, même Dieu ne fera rien parce que ça sera alors le temps de la moisson.
L’histoire nous enseigne qu’il faut à certains peuples des drames humains et humanitaires pour qu’il y ait un électrochoc salutaire. J’implore Dieu pour avoir tort.
Les épreuves difficiles sont parfois un levier pour la prospérité. C’est un mortier qui permet de souder un destin commun. L’Europe d’après-guerre, la famine en Russie et en Chine, Israël, le Rwanda, le Viêtnam, etc. nous parlent.
Quand les gens feront des jours sans repas, quand ils parcourront des centaines de kilomètres à pied pour fuir la mort, quand ils mangeront des racines en brousse (nous sommes un pays désertique contrairement au pays forestiers comme le Rwanda, la RDC, la Centrafrique, le Congo, etc.), alors ils comprendront la chance qu’ils avaient.
S’il est écrit que c’est une étape incontournable, préparons-nous à l’accepter.
Vous m’avez certainement compris, je suis en proie à la fatalité parce qu’il n’y a que ça qui peut expliquer cet entêtement du burkinabè d’aujourd’hui.
Les RSS et leurs sbires doivent prendre le problème à bras le corps et trouver impérativement des stratégies pour désamorcer cette crise qui couve.
En tout état de cause, nul ne sera épargné à commencer par eux dont les familles et les domiciles sont connus de tous parce que ostensibles.
Pour la modification de son article 37, Blaise Compaoré n’a pas hésité à instrumentaliser des burkinabè contre d’autres burkinabè (dans la chefferie traditionnelle) ; des musulmans contre des chrétiens, des frères contres des frères (Hermann et Salvador Yaméogo) et nous l’avons échappé belle grâce à la main divine et à nos ancêtres. A nous maintenant de prendre notre destin en main. Que Dieu veille sur nous même si Dieu aussi est fatigué maintenant.
Merci pour ce bel article et son titre bien choisi, mon esclave Oumar L. OUEDRAOGO


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés