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Le président de l’Assemblée nationale chez le Mogho Naaba : La question de l’incivisme s’invite aux échanges

16 mai 2016, 17:48, par Dibi

Je ne sais pas si ce chef coutumier ethnique parmi tant d’autres est visionnaire ou pas, mais je constate que depuis un certain temps, le régime clanique, clientéliste, affairiste corrompu, criminel, néocolonial prédateur de Blaise Compaoré et toute la collaboration MPP (Roch C Kaboré, Salif Diallo et Simon Compaoré) au pouvoir, n’arrêtent pas d’en référer de façon récurrente et continue à ce chef local mossi bien placé au centre d’une manipulation politicienne éhontée.
En a t-il conscience ?
Et que visent ces manœuvres d’acteurs politiques réactionnaires qui viennent flatter son égo et avouer leurs incompétences ?
Doit-il être le seul féodal dans cette néo-colonie qu’est devenue le Burkina-Faso, à bénéficier de tant d’attentions et d’égards ?
Attentions et égards qui font de plus en plus de sa personne, le premier personnage politique morale de ce pays si culturellement divers (avec des communautés sans chefferie et avec chefferie) et si animé par la construction d’un destin commun.
Les Roch C Kaboré, Salif Diallo, Simon Compaoré, Barry Alpha, Sankara Bénéwendé et toute cette élite politique sans vision stratégique pour notre peuple et encore culturellement portée à l’avachissement quasi pathologique et obsessionnelle devant toute autorité féodale ou coloniale par atavisme spontané, toute cette élite dis-je qui est aux affaires de la République même néocoloniale, devrait gérer avec prudence et sans ostentation ses rapports de soumission et d’alliances aux autorités traditionnelles.
Il en va de notre histoire commune future où notre unité reste tissée par la diversité ; ce qui condamne le souci de cette unité par la diversité à rester le point cardinal et non l’inverse.
Dire cela n’insulte ici personne ; encore moins le premier personnage du royaume de Ouagadougou dont je ne sait rien de la réalité de son existence actuelle en tant qu’entité étatique établie au sein de l’espace territorial de notre peuple.
Je ne sais pas si le premier personnage de cette entité du passé ou du présent est le plus éclairé et le plus sage de tous les rois et princes de ce pays ? Et en quoi il serait le premier d’entre eux ?
Est ce parce que notre capitale est à Ouagadougou ? Celle-ci pourrait être à Bobo-Dioulasso, Banfora, Oudalan, Fada, Kampti ou Tenkodogo ; pourquoi pas si des nécessités l’imposent. L’histoire est riche en déménagement de capitale.
Mais de là à ce que toute la République aille tous les matins prendre l’onction du pouvoir chez un monarque du pays mossi, cette mise en scène récurrente, devient gênante pour l’écriture d’un avenir commun dans la République, dans le respect de l’unité et la diversité de notre peuple.
Maurice Yaméogo, Lamizana, Saye Zerbo, Thomas Sankara, n’étaient pas en ballade tous les quatre matins dans la cour du Mogho Naba de Ouagadsougou pour avis consultatif.
Il est possible que Compaoré et ses suivants aient transformé ce pays en monarchie constitutionnelle mossi. Et si tel est le cas ?, alors qu’on nous le dise et que l’opinion de notre peuple soit éclairée.
C’est urgent et préoccupant pour l’avenir ! Et que nos grands constitutionnalistes se prononcent !
Na an lara, an sara !
La patrie ou la mort nous vaincrons !


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