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Message du président de l’UNIR/PS à l’occasion des élections municipales du 22 mai 2016

24 mai 2016, 08:25, par SOME

Mon frere Ka, j’ai compris ta position devant la realité sociale. Je dirais que nous sommes d’accord sur le fond, mais a ce que je comprends, nous differons dans la maniere ou plus exactement dans le courage et la responsabilité politiques que les sankaristes doivent adopter. C’est tout le fameux debat entre la theorie et la tactique, etc,

Tout depend de l’analyse que l’on fait des evenements d’octobre en particulier et de l’état de la societe burkinabe en general, en lien avec l’environnement plus global de la geopolitique du moment, etc. Je ne pense pas que M Benewende n’avait pas le choix, ou plutot qu’il a fait le mauvais choix : un tres mauvais choix ! Si pour si peu que l’on eut montré au peuple qu’il y avait un parti dit sankariste qui penchât un tout petit peu du coté des moins que rien qui ont bravé les balles car ils n’avaient plus aucun espoir, etc, les sankaristes, a defaut d’etre au pouvoir, formeraient aujourd’hui la majorité de l’opposition et une opposition efficace qui se prepare a assumer le pouvoir d’etat et mettre en pratique sa politique.

Mais M Benewendé a preferé adopter et montrer au grand jour sa ligne reactionnaire comme tu le dis. Et ca je ne peux l’accepter. J’ai soutenu M Benewendé pour finalement me rendre compte que tout compte fait, est-il sankariste ou joue-t-il un role ? Et lequel ?

tu ecris « L’originalité de cette alternance politique, est qu’elle a bloqué à la fin les objectifs de la jeunesse, et ouverts ceux qui sont affamés du pouvoir, qui n’ont pas donner le choix a une personne comme le maître Sankara, que de se résigner et attendre que la deuxième porte se ferme, celle des assoiffés du pouvoir qui patinent avec des erreurs sans solutions, et qui conduiront à l’ouverture totale de la première porte qui sont les objectifs de la jeunesse, qui seront pris en compte par un peuple qui en a marre de ces bouffons de politiques." 

le revolutionnaire ne se resigne pas : il crée les conditions de sa politique, il crée les evenements : oser créer son avenir, disait Thomas sankara. Sinon mon frere Ka tu deviens defaitiste, fataliste devant le dominateur ; et ce dernier utilisera cet etat pour te tenir en respect donc dans ses interets, donc contre tes interets. donc il y a un prix a payer mais pas betement.

Je suis certainement utopiste, idealiste, etc dans un monde ou plus rien, ni personne n’inspirent la confiance, ni n’attirent d’ideal. Mais c’est justement parce que l’utopie manque a ce monde actuel, qu’il est ce qu’il est. Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. Et Hun Tzeu dans l’art de la guerre car nous sommes en guerre : c’est quand tu es par terre et tu as perdu toutes tes forces, c’est alors que tu disposes de toutes tes forces,
Cette jeunesse qui a été trahie l’a bien compris ; ce n’est pas sur que dans 10 ans les choses changent ; bien au contraire. Les hommes font leur Histoire et l’Histoire fait les grands hommes.
SOME


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