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Arrestation de Me Mamadou Traoré : Me Paul Kéré analyse l’application du règlement de l’UEMOA

10 mai 2016, 15:13, par Un expatrié

Tiens celui qui se disait le " Obama" de France a encore frappé ! Lisez-vous même cet article publié le 4 mars par Le Faso.net. A force d’avoir des ambitions au gré des circonstances, on finit par perdre son âme et devenir la risée du monde. S’arc-bouter sur article 6 en oubliant qu’il s’agit d’un soupçon de complicité dans un coup d’état ayant tout de même fait des victimes, dépasse le simple entendement. Kéré devrait ,à défaut d’avoir des dossiers à traiter, faire l’inventaire de toutes les grosses affaires judiciaires et vérifier si les procédures ne sont pas entachées d’irrégularité.
Pour information
Municipales en France : Des Franco-Burkinabè briguent le suffrage universel

mardi 4 mars 2008.

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Rasmata Savadogo
Le Conseil représentatif des associations noires (Cran) a encore du pain sur la planche. Alors que le sujet avait été largement débattu lors de la présidentielle et des législatives en 2007, la place de ceux qu’on désigne par « minorités visibles », (Noirs, Arabes, Asiatiques…) dans la vie politique française est curieusement absente dans la campagne pour les municipales dont le premier tour aura lieu dimanche prochain.

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé. Avec des représentants de partis politiques dont le Mouvement démocrate (Modem), le Parti socialiste (PS), l’Union pour un mouvement populaire (UMP) et les Verts regroupés au sein d’un Conseil national de la diversité (CND), l’association présidée par le franco-béninois Patrick Lozès a organisé des campagnes de presse et de manifestations publiques pour dénoncer le manque de diversité sur les listes électorales. Au cours d’une conférence de presse le 12 février dernier à Bordeaux, le CND a ainsi dénoncé « le comportement de l’UMP dans la communauté urbaine de Bordeaux », puis organisé un sit-in quatre jours plus tard devant la mairie de Marseille pour stigmatiser l’attitude du président du groupe socialiste au conseil municipal, Patrik Mennucci. En novembre 2007, il avait promis que des candidats de la diversité seraient en positions éligibles sur sa liste dans cette ville où 10% de la population est composée de « minorités visibles », promesse finalement non tenue.

Même si cet activisme n’a pas rencontré l’écho médiatique escompté, cela n’enlève en rien la pertinence du diagnostic accablant établi par le Cran et ses partenaires sur la place des « minorités visibles » dans la vie politique en France, pourtant premier pays d’immigration en Europe. Selon le CND, l’UMP, le parti au pouvoir n’a annoncé que 15 têtes de listes issues de la diversité dans les 426 villes de France qui comptent plus de 20 000 habitants et le PS 20, soit un taux de diversité respectivement de 3,5 et 4,7%. Selon les prévisions du Cran, au soir du 16 mars, date du deuxième tour, il devrait y avoir moins de 1000 conseillers issus de la diversité sur 520 000 sièges à pourvoir, soit …0,2% des élus.
Zoom sur quatre candidats franco-burkinabè qui sollicitent le suffrage de leurs concitoyens, dont une femme. Leur point commun : avoir tous fait des études supérieures.

Rasmata Sawadogo

Installée à Presles depuis 15 ans, une ville dans le Val d’Oise d’un peu plus de 4000 habitants, en région parisienne, Rasmata Sawadogo est inscrite sur une liste de rassemblement menée et soutenue par le Parti socialiste. « C’est la première fois que je suis candidate à une élection et je ne suis pas encartée socialiste » précise t-elle, même si elle s’intéresse à la gestion de la chose publique. Si elle s’est laissée convaincre de figurer sur la liste, c’est parce qu’elle a constaté que ses critiques et propositions étaient prises en compte dans les débats sur les projets de développement de la commune. Elle a toutefois souhaité ne pas être en position éligible car « d’une part, ma situation personnelle ne me laisserait pas la disponibilité nécessaire pour me consacrer à mes responsabilités si j’étais élue, et d’autre part, parce que j’ai encore besoin d’un peu de temps pour comprendre le fonctionnement des institutions de manière générale et la gestion d’une municipalité en particulier ».

Mais c’est promis, elle sera aux côtés de ses camarades qui seront élus pour « améliorer, développer et prolonger les équipements et services afin de répondre aux exigences et préoccupations actuelles de la population » et n’exclut rien pour les prochaines échéances.

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Jacques Bationo
Jacques Bationo

Docteur en philosophie et professeur dans un lycée, Jacques Bationo est en position éligible sur une liste d’ouverture de gauche à Rungis, une commune de 5700 habitants dans le Val-de-Marne, en région parisienne, où il posé ses valises depuis 1997. Encarté socialiste, lui et ses camardes espèrent ravir la mairie de cette ville « qui vote généralement à droite », et où le maire actuelle très proche de l’UMP se dit pourtant apolitique et refuse toute accointance idéologique avec le parti au pouvoir. Il est vrai que devant d’impopularité grandissante du président Nicolas Sarkozy, revendiquer l’appartenance ou la proximité avec l’UMP n’est pas forcément un atout électoral !

Très impliqué dans les associations de la diaspora burkinabè en France, Jacques Bationo a été membre du Comité chargé d’organiser en novembre 2007, l’élection des délégués des Burkinabè de l’étranger.

Paul Kéré

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Paul Kéré au milieu de ses camarades
Des quatre candidats, Maître Paul Kéré est sans doute le plus connu des « fasonautes », ses interventions sur le forum lui valant, très régulièrement une volée de bois vert de la part de ses contradicteurs. L’homme ne laisse pas indifférent. Il suscite la sympathie, voire l’admiration des uns et l’agacement des autres. Sûr de lui, il se montre parfois teigneux face à des adversaires lorsqu’il s’agit de défendre ses idées et ses convictions.

Avocat au barreau de Nancy, dans l’est de la France, Paul Kéré est en position éligible sur la liste conduite par le centriste Gérard Royer, maire sortant de Pulnoy, un bourg de 5 000 âmes près de Nancy « envié par toutes les communes de France et de Navarre pour son plan d’urbanisation et la mixité du logement ».

Militant du Parti radical « Valoisien » du ministre d’état, ministre de l’Ecologie, du développement durable et de l’aménagement durables, Jean-Louis Borloo, il confie n’avoir jamais imaginé « le degré de popularité » dont il jouit dans sa commune et pense « sauf séisme politique majeur, être élu dès le 1er tour le 9 mars prochain ».

Dans la prochaine équipe municipale, Paul Kéré s’occupera de la réinsertion sociale des jeunes en rupture familiale, une « mission qui me convient parfaitement en raison de la générosité que cela suscite ». Il compte par ailleurs intensifier les relations de coopération avec le Burkina à travers la réalisation de forages, l’équipement de centres de santé primaires notamment à Loanga, dans la région de Tenkodogo.

Se définissant lui-même comme « un ambitieux par nature » il n’envisage pas une carrière politique au Burkina, mais en France et annonce déjà sa candidature pour les législatives de 2012 et « pourquoi pas envisager, à l’instar de Barak Obama, se présenter à l’élection présidentielle ? »

Benjamin Ouédraogo

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Benjamin Ouédraogo
C’est le plus expérimenté en matière de campagne électorale puisqu’il se présente pour la deuxième fois sur une liste de rassemblement de gauche à Hérouville Saint Clair, une commune de 230 000 habitants dans le Calvados, en Basse Normandie. Pour Benjamin Ouédraogo, professeur de philosophie dans un lycée, le rendez-vous des 9 et 16 mars sonne comme une revanche. En position éligible, lui et ses camarades espèrent reconquérir la municipalité dirigée par la gauche depuis trente ans mais qu’elle a perdue il y a six ans au profit de la droite, à la suite d’une triangulaire au deuxième tour.

Tirant les leçons de 2001, les partis de gauche ont décidé de présenter une liste de large rassemblement dès le premier tour, « une stratégie que nous espérons gagnante » d’autant que Ségolène Royal était arrivée en tête à la présidentielle et que la gauche a remporté le siège de député aux législatives en 2007.

Créée il y a trente, Hérouville compte près de 200 associations socio-culturelles, accueille une forte population d’origine étrangère et fait partie des rares villes françaises à avoir institué depuis plus de 20 ans une fête des communautés étrangères. Ouverte sur le monde, Hérouville entretient des relations de jumelage avec Agnam (Sénégal) dans le cadre de la coopération décentralisée, Garbsen en (Allemagne) et Tikhvine (Russie). Dans le programme de la gauche figurent entre autres, la nomination d’un adjoint chargé des relations entre générations, l’aide à la personne à domicile, la création d’une Maison des cultures du monde et la revendication du droit de vote des étrangers aux élections locales.

Très investi dans les activités associatives, Benjamin Ouédraogo dirige « Images et Sons d’Afrique », une association qui fait la promotion du cinéma africain dans sa ville d’adoption et promeut des échanges entre jeunes d’horizons divers. Il a ainsi organisé une rencontre entre des jeunes de Basse Normandie et ceux du centre Wamdé de Ouagadougou, et huit Normands ont participé au Festival panafricain de cinéma de Ouagadougou (Fespaco) dans le cadre du jury Graines de baobab. En cas d’élection, Benjamin Ouédraogo devrait se voir confier « le portefeuille » de l’Education dans l’équipe municipale.
Verdict le 16 mars.

Joachim Vokouma,
Lefaso.net


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