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Procureur général, Laurent Poda : « S’il y a des individus qui enfreignent à la loi, peu importe leur dénomination, ça ne me regarde pas, on les poursuit ! »

16 mars 2016, 09:59

Il y’ a beaucoup de graines à moudre pour l’équipe KABA. Un conseil : gardez votre sang froid tout en prenant un petit temps pour analyser sagement tout ce qui arrive. ça devrait arriver, mais malheureusement on est pas prévoyant dans ce pays. On attend chaque fois que les choses nous tombent dessus avant qu’on se languisse pour trouver des issus.
Il est grand temps d’arrêter les conférences façon, façon, souvent juste pour ce qu’on connait tous (ouais perdiems là) et passer à des assises populaires sur la question brûlante des koglwéogo car on ne peut pour des raisons purement égoïstes et égocentriques, brûler tout un pays. Mr le PG, suis désolé, mais il ne faut pas éviter le terme Koglwéogo, c’est comme si on revenait 28 ans en arrière pour éviter de prononcer le nom SANKARA. J’ai vécu ça moi. Et je refuse de le revivre. Il faut donc appeler les choses par leurs noms maintenant. En ce que je sache, vous êtes issus d’une ethnie qui ne sait pas dérober les mots. Un Dagara, ça dit gouè gouè les choses. Je pense que ça été l’un de vos atouts majeurs dans la sélection des candidats à ce poste. Donc, faites votre boulot. Pensez juste à vous faire bien conseiller et prenez tout avec pince et ne touchez à rien avant un examen minutieux. Cette situation est une dérivée de l’extrême complaisance de nos autorités qui ont pendant longtemps jouer avec les nerfs de la population. Je n’ai pourtant jamais cautionné koglwéogo et je pense ne jamais être en mesure de l’intégrer dans mon quotidien, dans ce pays que j’ai défendu, que je défends et que je défendrai bec et ongle jusqu’à la dernière goutte de mon sang. Je vois par ailleurs en cette situation (remise en cause de l’autorité de l’État, deux issus extrêmes :
- La décadence absolue de l’Etat si le peuple en première ligne, les autorités en seconde position et les partenaires internationaux au dernier plan ne parviennent pas raccorder leurs violons pour asseoir la vraie démocratie. Mais la grande responsabilité nous incombe, nous les burkinabés. Les structures de luttes pour les droits humains sont ce que nous savons (ça sortira de ma bouche)
- L’avènement tant attendu du Burkina Nouveau, où l’autorité exercera sa fonction au respect du citoyen lamda et vise versa. Mais ça, il faut de vrais cuisiniers pour nous tester tous les ingrédients de la démocratie et trouver la meilleur formule du meilleur plat démocratiquement préparé. Pour l’instant, je ne vois pas cette possibilité car ceux qui peuvent le faire sont enterrés entre leurs murs volontairement ou par négligence de l’autorité.
Il y’ a tellement de cerveaux dans ce pays mais hélas, on met toujours les mauvais hommes à la bonne place et les bons aux mauvaises places. C’est ça le désastre du Burkina et de l’Afrique en général.

Dans tous les cas, on es arrivé au paroxysme de cette situation de défis de l’autorité publique par certains citoyens. Il faut passer aux choses sérieuses. Sinon, adieu patrie et consort

Allah nous protège


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