Zéphirin Diabré à propos des Koglwéogo : « Si des citoyens ont été obligés de se constituer en groupes d’auto-défense, c’est parce qu’il y a eu la défaillance de l’Etat »

On fait vite d’applaudir l’action des Koglweeogo, face à la montée de l’insécurité et du terrorisme. Seulement, il conviendrait de reconnaître l’épée à double tranchant qui pourrait mettre à mal la concorde et la stabilité sociales. Une étincelle est vite allumée, et un incendie non maîtrisable peut embraser la maison commune. Faisons attention et soyons quant même circonspects, en commençant par souhaiter une discipline au sein de ces groupes d’auto-défense qui peuvent décider de la pluie et du beau temps, voire disposer de la vie d’autres con-concitoyens. Les démonstrations en force des Koglweogo constituent une sérieuse menace à la stabilité et à la quiétude sociale.

Nul ne peut prétexter du contexte sécuritaire pour se mettre au dessus des lois. Il est temps qu’une sensibilisation forte soit menée auprès des Koglw. avec le concours des leaders et personnes ressources appropriées pour éviter à notre pays des affrontements fratricides pouvant déboucher sur une crise sociale profonde qui fera le lit aux démons de toutes sortes.

Il est important que :

1. les Koglw. mettent fin aux parades armée. En notre sens, aucune règlementation n’autorise ou n’encourage ces genres de parades ;

2. chaque citoyen soit un agent sensibilisateur autour de lui, pour que les dérives que nous observons ne s’accentuent, car personne n’est à l’abri d’une quelque crise qui pourrait résulter de l’activité de ces Koglw. ;

3. l’exercice de l’activité des Koglw. soit rigoureusement réglementé et encadré pour éviter les dérives que nous observons ces derniers temps.

Que Dieu bénisse et protège le Burkina Faso, mon pays que j’aime de tout coeur.