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Journée internationale de la femme : Pour une émergence de l’entrepreneuriat agricole au Burkina Faso

2 mars 2016, 15:45, par KONE

Promouvoir et renforcer la culture entrepreneuriale au Burkina passe nécessairement par la formation et des mesures incitatives à la création d’entreprise à l’accompagnement et l’encadrement des nouveaux entrepreneurs et les possibilités de financements des PME/pmi ET DES TPE. l’Entrepreneuriat reste un puissant facteurs de création d’emplois et de richesse dans tous les pays dans un contexte socio économique où les etats ne peuvent plus absorber tous les demandeurs d’emplois .et une concurrence assez hostiles et exacerbée du a une mondialisation sans cesse croissante et une complexité des marchés

Axes 1 Promouvoir et renforcer la culture entrepreneuriale
« Les recherches effectuées donnent à penser qu’il existe une corrélation positive entre l’esprit d’entreprise et la croissance économique. […]
Toutefois, l’intérêt de la formation en entrepreneuriat ne se limite pas à un accroissement du nombre de nouvelles entreprises, au lancement de projets innovants et à la création d’emplois.
L’entrepreneuriat est une compétence clé pour tous : elle aide les jeunes à être créatifs et à acquérir un surcroît d’assurance dans toutes les activités qu’ils entreprennent et les incite à agir de manière socialement responsable. »
Culture entrepreneuriale et développement économique
Au cours des 20 dernières années, le gouvernement a proposé de nombreuses stratégies de développement économique.
Pourtant, relativement peu d’efforts ont été consentis à l’émergence d’une culture entrepreneuriale forte –
Or, il existe une relation étroite entre le degré d’activité entrepreneuriale et le taux de croissance économique d’un territoire. Par conséquent, un tissu entrepreneurial peu développé constitue un obstacle au développement socioéconomique.
Une telle carence nuit à la capacité de contrer les effets négatifs d’une forte concurrence.
Les entreprises créent l’emploi et la richesse d’un pays. Une société doit se donner un bon bassin d’entrepreneurs pour assurer son développement économique et être en mesure d’offrir un avenir intéressant à ses jeunes.
La croissance du nombre d’entrepreneurs ne tient pas du hasard. Il faut agir sur le préalable : la culture entrepreneuriale.

Cette culture suppose des valeurs intégrées et enracinées dans les habitudes des gens,
De plus en plus de gouvernements dans plusieurs pays, se donnent des politiques distinctes touchant l’entrepreneuriat et les entreprises existantes. Les recherches de l’OCDE ou encore les travaux de la Communauté européenne et de la Small Business Administration des États-Unis témoignent d’un fort courant en faveur d’un accroissement de la participation de l’école dans le dossier de l’entrepreneuriat et d’un engagement progressif des pays à favoriser une forte culture entrepreneuriale.
Tous comprennent de plus en plus que dans un environnement changeant, il faut acquérir des réflexes d’adaptation particuliers pour survivre et se développer

Portrait de la culture entrepreneuriale
« La culture est un concept complexe. C’est un ensemble de connaissances, de valeurs, de croyances et de références que partagent les personnes d’une même société et qui influencent les comportements. […]
Par ailleurs, la culture est parfaitement évolutive lorsqu’on se donne les moyens d’agir là-dessus... il ne s’agit pas d’un changement radical mais plutôt incrémental puisqu’il s’agit de toucher les valeurs enracinées et intégrées au sein d’une population depuis plusieurs générations. »
Comme elle est proposée ici, la culture entrepreneuriale se décline en trois éléments :
1) Des connaissances partagées par des membres d’une même société qui veulent relever des défis.
2) Des attitudes et des valeurs (créativité, sens de la responsabilité, autonomie, confiance en soi, solidarité, leadership, tolérance à l’échec, etc.).
3) Des compétences de savoir faire, de savoir être et de savoir agir.
Dans la réalisation d’un projet de société mûre qui se responsabilise et s’assume, la culture entrepreneuriale se manifeste dans une multitude de domaines.
• Le développement du plein potentiel humain, incluant le potentiel entrepreneurial.
• Une école plus active soutenant davantage la créativité et plus ouverte à l’innovation.
• Une amélioration de l’intégration sociale des immigrants.
• Une meilleure cohérence sociale et territoriale.
• Un accroissement de l’engagement des réseaux proches des nouveaux entrepreneurs pour apporter du financement et le soutien de départ, diminuant ainsi les pressions sur les services institutionnels.
• Une flexibilité sociale accrue, permettant d’absorber plus facilement de nouveaux défis venant de la mondialisation, des changements climatiques, etc.
• Un environnement d’affaires plus favorable aux entrepreneurs et aux innovateurs.
• Une plus grande implication des employés au sein de leur entreprise.
• La création des entreprises et des emplois nécessaires au milieu (entreprises individuelles, collectives, privées, publiques ou sociales).

Axe 2 Susciter et développer les pratiques d’essaimage

« L’essaimage, sans assurer le succès absolu de chaque projet, est sans doute une des meilleures façons d’améliorer les chances de succès et de réduire les coûts sociaux reliés à la création d’entreprise. […] Il s’agit certainement d’un des moyens parmi les plus efficaces et les moins coûteux à se donner pour mettre en place une société entrepreneuriale23. »

Axes 3 Favoriser la création d’entreprises technologiques innovantes
« La nouvelle économie se fonde sur un constat : savoir, innovation et savoir-faire sont aujourd’hui les clés de la productivité et donc de la prospérité.
Dans la nouvelle économie mondiale du savoir, les pays gagnants sont ceux qui ont fait de l’innovation un pilier de leur productivité et de leur croissance économique.
Le rôle de moteur économique de l’entrepreneuriat au Burkina est lié à la capacité de fonder son développement sur l’innovation et la créativité. »
Propositions pour valoriser la ressource économique et sociale de l’entrepreneuriat féminin
1. Objet et justification du projet
Il s’agit de développer un projet d’ensemble destiné à accroître la participation des femmes au développement économique et social de notre pays par la création et le développement d’entreprises.
Les propositions formulées ont été conçues dans une perspective d’actions globales sur une durée de l’ordre de 5 ans. Elles tendent à mieux valoriser et développer dans notre pays la « ressource » économique et sociale que constitue l’entrepreneuriat féminin.
2. La problématique de l’entrepreneuriat féminin
, des travaux ont révélé que l’obstacle principal rencontré par les femmes dans leur démarche entrepreneuriale réside dans le fait qu’elles ne sont pas reconnues en tant qu’entrepreneures. , elles n’ont pas accès aux terre , au capital
Ce déficit de reconnaissance a des causes liées à l’histoire et à la culture de notre pays.
3. Mise en perspective du projet
La démarche est conçue dans l’optique d’une présentation du « champ du souhaitable » sur une période qui devrait couvrir au moins cinq années.
Étape 1 : Connaissance quantitative et qualitative de l’entrepreneuriat féminin
Les données disponibles dans notre pays sur l’entrepreneuriat féminin sont très insuffisantes. La mise en place d’un dispositif de connaissance sera déterminante pour contribuer au 1er stade de « reconnaissance » de l’entrepreneuriat féminin.
Étape 2 : Reconnaissance sociale de l’entrepreneuriat féminin
Cela passe par l’engagement du monde politique et des médias afin de crédibiliser cette cause et de contribuer à une prise de conscience de l’engagement du pays.
Étape 3 : Actions en direction des réseaux d’accompagnement
Diverses actions de sensibilisation et d’évaluation devraient être développées ainsi qu’une estimation des moyens nécessaires.
Étape 4 : Actions en direction des réseaux bancaires et de financement
Les banques ignorent la spécificité du financement de l’entrepreneuriat féminin. Dans d’autres pays on observe des écarts sur l’accès au financement et sur les taux pratiqués. Les enseignements de l’étape 1 devraient être largement diffusés auprès des réseaux bancaires.
Étape 5 : Actions en direction du modèle féminin de management et des valeurs qui le sous-tendent
Au Burkina, la recherche associant l’entrepreneuriat et le genre est très déficiente, alors que ces conclusions permettraient d’enrichir les actions de formation en direction des créatrices et entrepreneures. La Maison de l’entreprise jouera un rôle incitatif dans ce domaine, en particulier en fournissant des bibliographies en langues diverses .
Étape 6 : Actions en faveur de l’utilisation des TIC par les entrepreneures.
On observe un taux significatif de création et de développement d’entreprises à domicile. La compatibilité vie familiale /vie professionnelle peut en être facilitée par le développement de l’utilisation des TIC. Des informations centrées sur cette thématique devraient être diffusées par la Maison de l’entreprise.
4. Propositions d’actions et programmation
Les diverses actions qui viennent d’être résumées feront l’objet d’un étalement dans le temps au cours de la période de 5 ans retenue.


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