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Libérations conditionnelles de prisonniers au Burkina : Quand le parquet pêche par l’absence de communication !

19 février 2016, 15:27, par Me Paul KERE, Avocat au Barreau de Nancy et Ouagadougou

Mes Chers Lecteurs du Fasonet,

La justice, sans l’once d’un humanisme, est un leurre. Quel que soit le caractère abominable d’un crime ou d’un délit pénal, le Juge qu’il soit d’instruction, ou de jugement doit faire preuve d’humanisme. C’est ce qui est communément désigné sous le vocable de la personnalisation de la peine et de la détention provisoire.
Le principe demeure et demeurera toujours la liberté et, la détention, l’exception.
Faute de respecter ces principes élémentaires de la procédure pénale, les Juges qu’ils soient officiers militaires ou Magistrats civils deviendront nécessairement et inéluctablement des fossoyeurs de la démocratie car comme le disait Loysel, la liberté est la soeur jumelle de la procédure. L’application, "à géométrie variable" (comme l’a légitimement souligné, M. SOME) de ces mesures de détention/liberté ne peut qu’être harmonisée par la juridiction suprême. Il faut donc aller au bout de la procédure sans désemparer afin que la Chambre criminelle de la Cour Suprême en matière militaire ou civile tranche définitivement cette application multiforme inacceptable et inopportune du droit qui joue avec la liberté élémentaire des citoyens fussent-ils de piètres politiciens s’étant trompés sur toute la ligne de la gestion de la chose publique ou complice d’un coup d’Etat, au demeurant avorté. Dieu continuera à bénir le Burkina en dépit de ses erremements judiciaires. Vous verrez. Paul KERE, Avocat au Barreau de Nancy et du Burkina Faso.


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