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Jean-Martin Coulibaly, ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation : « Notre système éducatif ne doit plus produire des généralistes au cursus scolaire tout tracé du CP à l’université »

16 février 2016, 12:32, par leregard

A mon avis, bien que Monsieur le Ministre parle de, je cite :« de poser les fondements d’un système rénové pour les années et les générations à venir et qui fait une place prépondérante à la formation des compétences, en accord avec les besoins de l’économie nationale, régionale et internationale », il convient de :
i) élargir la base de l’offre de formation. Pour ce faire je propose qu’il ait une claire évaluation des besoins et un partage des responsabilités entre les acteurs que sont les communautés religieuses, les communes, le privé et l’état ;
ii) adopter une loi de discrimination positive en faveur des filles. Une telle loi doit être balisée par un horizon temporel ;
iii) adapter les formations professionnelles avec les besoins du marché de l’emploi. Cela demande que le Faso fasse un choix clair sur les leviers sur lesquels il compte s’appuyer pour son développement (le primaire : agriculture et transformation agricole et mines ; le secondaire:l’industrialisation (petites & moyennes industries) ; le tertiaire : les services (bonnes écoles de formation, bons hôpitaux, bonnes banques, excellentes routes, bonne sociétés d’assurances, bonne justice, excellent climat des affaires, etc. Quelque soit le choix, le Faso doit avoir une énergie, la communication et le transport compétitifs ;
iv) Il ne faut surtout pas oublier ceux qui ont quitté très tôt l’école ou qui n’y ont jamais été et qui sont aujourd’hui des adolescents ou des jeunes adultes. Pour eux, il faut créer des écoles de métiers dans lesquelles les maîtres artisans installés pourraient participer à leur formation qui se fera avec alphabétisation. S’il le faut les maîtres artisans devront également être alphabétisés.,
En un mot, nous devons savoir ce que nous voulons, et alors, nous pourrons créer les conditions à satisfaire nos besoins et attentes. Dans le cas contraire, j’ai bien peur que nous ne naviguions à vue.Pour ce faire, il est nécessaire d’avoir une espèce d’états généraux de l’éducation. Mais, il faut éviter que les participants en soient les seuls spécialistes. Les participants doivent être aussi diversifiés que possible en faisant en sorte que des représentants de différentes couches sociales (les bénéficiaires in fine) y participent effectivement. Ne pas concocter des recommandations à l’avance et les faire avaler par les participants. Une approche participative, allant de villages jusqu’au niveaux départements, provinces et régions pourrait apporter de bons résultats si on laisse chacun de s’exprimer librement et si on prend en compte les attentes et besoins des populations, des utilisateurs de ces produits de l’école et des projections des besoins futurs tenant compte de l’évolution de la diversification des emplois et métiers , etc.

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