« Sauf à vouloir entrer dans l’histoire à reculons, la place de l’UPC est et demeure aux côtés du MPP », dixit Louis Armand Ouali, 2ème Vice- Président de l’UPC

Monsieur Ouali, votre argumentaire peut avoir des raisons profondes qu’on cerne mal ici. Pour la lutte politique, si cela devrait conduire à une coalition, allez jusqu’à nous proposer un seul parti ; ce qui aura l’avantage de réduire le nombre de partis (aussi bien pour l’opposition que pour les partis au pouvoir) et de perdre les électeurs avant autant de sigles ou le hasard a souvent joué dans les urnes pour nombre de burkinabè. En outre cela rendrait les programmes plus concis et clairs.
Dans un second temps, l’exercice du pouvoir après les élections est une question de mise en oeuvre des programmes et multiples promesses faites auprès des électeurs. Chaque parties prend donc pour son grade et est jugé à la fin de la mandature. Sans être impossible, la validation des différentes options et actions ne doit pas se voir en termes de ligne directrice de lutte des parties (comme vous l’affirmez pour choisir d’aller ou non avec le MPP) mais de retombées pour le pays et pour la population qui trime dans la misère. Le jugement de chaque parti, de chaque élu, de chaque gouvernant, qui se dit proche et soucieux de l’amélioration des conditions de vie des populations, doit intérioriser cette donne et non tenir compte des alliances politiques pour faire passer des réformes et des actions compromettantes de l’avenir et de la prospérité.
En conséquence, vous pouvez être dans l’opposition ou de la majorité mais être vigilant, pour ne donner sa voix qu’à des initiatives porteuses de croissance pour tous. Le débat est donc là mais pas dans des positionnements politiques de "Bénis Oui Oui" dans les instances qui nous gouverneront. A quelque niveau qu’on soit, on doit être en mesure de Oui ou Non en fonction de l’intérêt du sujet pour le pays et le peuple. Attention donc à vos alliances souvent stériles qui peuvent nous conduire encore encore à la case départ.