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La Révolution burkinabè consacrée malgré le déni pipé, manipulateur et pseudo-savant d’intellectuels à la solde des Primes (1)

4 décembre 2015, 12:32, par Sidpawalemdé Sebgo

A la vérité, il faut saluer les efforts d’analyse et de production écrite de M. Diarra, même si la plupart du temps nous ne partageons pas ses thèses.

Mais ici encore, quand il parle de "contestation" de la révolution Burkinabè, timidement appelée insurrection par ses acteurs, on a du mal à voir d’où viendrait cette contestation ? Car enfin, ce ne sont pas les récriminations de ceux qui ont été chassés du pouvoir pour l’avoir mal géré qui seraient la référence quand même ! Bien sûr que le délinquant conteste la décision de justice et même la loi sur laquelle s’appuie le juge, simplement parce qu’il ne veut pas aller en prison ! Cela ne saurait constituer une contestation de la justice.

Comme le rappelle encore, s’il en était besoin, la déclaration de Juliette Bounkoungou à l’ouverture de la campagne électorale, eux estiment :
* Qu’il y a eu les 30 et 31 Octobre un "changement inconstitutionnel de pouvoir" au cours duquel il y a eu "atteinte aux biens de citoyens".
* Ils estiment que la "démocratie" telle qu’ils la voient, auraient du obliger les insurgés à regarder sans broncher l’assemblée mono colore embastillée a l’hôtel Indépendance voter l’intronisation de la dynastie Compaoré.
* Que la pérennisation d’une personne et d’une famille au pouvoir, consacrée par une loi scélérate obtenue par l’achat des consciences, la menace et la force armée était une "affaire d’opinion", et qu’on leur reproche la leur aujourd’hui. La trahison envers leurs électeurs et la constitution accompagnée de corruption devient donc dans leur rhétorique un "délit d"opinion".

A ce niveau de débat, il ne s’agit même pas ici d’une contestation, mais d’une négation de toutes les valeurs de la démocratie et de la république, doublée d’une réécriture de l’histoire. Ailleurs, cela s’appelle du négationnisme ou du révisionnisme et est condamné par la loi. Mais les gymnastiques verbales et rhétoriques ne peuvent rien pour justifier l’injustifiable.
Alors que le clan Compaoré pleure "son" pouvoir perdu et tire à boulets rouges sur ses "tombeurs", c’est assez compréhensible, mais de la à parler de "contestation" de l’insurrection, il y a un pas que l’on ne saurait franchir. La preuve, c’est que les militants mêmes du CDP se sont opposés au boycott des élections que préconisaient les "princes" de l’ancien régime pour protester contre leur éviction. Le CDP en tant que parti (et non en tant que clan Compaoré) a participé à la transition et aux élections, et leurs scores montrent bien qu’ils ont eu raison de le faire.

En résumé donc, en dehors du clan qui entendait faire du Burkina "sa chose" ad vitam æternam et de ceux qui voulaient devenir calife à la place du calife par la force, (suivez mon regard vers certains généraux félons) on ne voit pas qui conteste la révolution Burkinabè. Tout au plus regrette-t-on qu’elle n’aille pas plus vite dans les changements souhaités. Mais ne dit-on pas que l’histoire des peuples n’a pas le même temps que celui des hommes ? Dieu bénisse le Burkina Faso !


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