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Sondages de Bendré : Roch Kaboré et Zéphirin Diabré toujours au coude à coude, Tahirou Barry est 3e

25 novembre 2015, 07:43, par Kôrô Yamyélé

WEBMASTER, pardon met ce post parce que les gens ne font pas souvent des comparaisons.

- JA dit qu’on a dit et écrit, un peu trop facilement, que ‘’l’Homme seul’’ (ainsi avait été surnommé MOBUTU, au tout début des années 1960, un de ses amis, le journaliste belge Francis Monheim) avait régné sans partage. Mobutu Sese Seko fut un homme à poigne. C’est incontestable. Mais en réalité, il n’était plus le ‘’maître du Zaïre’’ depuis ce jour d’avril 1990 où il avait annoncé, la larme à l’œil, la voix brisée par l’émotion, la fin du parti-État, le Mouvement populaire de la révolution (MPR), à la manière d’un père qui abandonne son enfant. Dès lors, les rangs se fissurent, des proches collaborateurs de longue date s’émancipent et basculent dans l’opposition. Les temps sont durs, tellement durs que, pendant les travaux de la Conférence nationale souveraine, le Léopard est vilipendé. Touché dans son amour-propre, il quitte Kinshasa, le centre du pouvoir, et s’exile à Gbadolite. Erreur fatale, sans doute, car il ne contrôlera plus rien, en réalité. Tout le reste, six ou sept années durant, ne sera plus que gesticulations, manœuvres dilatoires, querelles byzantines face à une opposition faussement radicale et ivre de mots. Mobutu, miné par un cancer de la prostate, n’était plus Mobutu, la bête politique. On le verra sur des images restées célèbres lorsqu’un notable de Gbadolite le supplie de regagner Kinshasa afin de « reprendre le pouvoir ». En vain.

- Tout comme le cas de Blaise COMPAORÉ on a dit et écrit, un peu trop facilement, que ‘’Le Solitaire’’ (ainsi le pensaient de nombreux burkinabè) avait régné sans partage. COMPAORÉ fut un homme à poigne, rancunier et sans pitié. C’est incontestable. Mais en réalité, il n’était plus le ‘’maître du Burkina’’ depuis ces années 2007 avec la 1ère insurrection militaire et surtout en 2011 avec la 2ème insurrection militaire où ayant fui son palais pour se réfugier à quelque part, il revient le lendemain pour dire aux soldats d’un air méconnaissable : ‘’je vous ai compris’’, la voix brisée par l’émotion. Dès lors, la Famille COMPAORÉ commencent à tout contrôler : Economie, Politique, Or, Affaires, Tout à tel point qu’un de ses fidèles Ministres de son temps lui reproche la patrimonialisation de l’Etat par ses parents. Ce ministre est sacrifié comme l’agneau une veille de Pâques par un conseil de Ministres extraordinaire qui avait ce seul point à l’ordre du jour. Pour l’humilier plus, la Famille COMPAORÉ entame une campagne de dénigrement. Il est ‘’exilé’’ à l’ambassade du Burkina en Autriche comme ‘’ambassadeur’’. Au derniers congrès du CDP, la Famille COMPAORÉ enfonce le clou en écartant les premiers fidèles connus sous le pseudo de RSS au profit des nouveaux venus, amis du frère François COMPAORÉ, nouveaux venus plus préoccupés à remplir plutôt leurs poches. Dès lors les rangs se fissurent, des proches collaborateurs de longue date que sont les RSS s’émancipent et basculent dans l’opposition et lui donne un renfort et une force dont elle n’a jamais eu sous COMPAORÉ. Les temps sont durs, tellement durs que, pendant les travaux des assises présidées par le Président JBO échouent. COMPAORÉ est vilipendé. Touché dans son amour-propre, il veut forcer pour modifier l’article 37 en instrumentalisant l’Assemblée dominé par le CDP et ses alliés dont l’ADF/RDA. Erreur fatale aussi pour Blaise COMPAORÉ, sans doute, car il ne contrôlera plus rien, en réalité. Tout le reste du temps jusqu’au 30 octobre 2014, ne sera plus que gesticulations, manœuvres dilatoires, querelles byzantines, injures, menaces du CDP et des bonzes du moment face à une opposition devenue forte et radicale et ivre de mots (On se rappelle de la phrase de ZEPH : ‘’Ça passe ou ça casse !’’. COMPAORÉ, miné par l’aigreur, la solitude, le découragement, la sensation de trahison alors que c’est lui le traître, les multiples pensées, n’était plus COMPAORÉ, la bête politique crainte dans toute la sous-région. On le verra sur des images restées célèbres lorsque 2 éléments du Balai citoyen accompagnés de son Diendéré félin, sont allés exiger sa démission pure et simple. Il tente de trahir encore en voulant feinter les insurgés. Peine perdue. Il finit par décamper.

Par Kôrô Yamyélé


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